L’histoire de France Télécom-Orange pourrait être exemplaire, si l’intérêt qu’elle suscite n’était dû en grande partie à une série de suicides parmi ses salariés. Mais ce désastre humain reste un cas d’école : il démontre à quel point mode de management, organisation du travail et souffrance des salariés sont étroitement liés.

Quels sont d’ailleurs les principaux leviers proposés par la direction pour tenter de renouer la confiance avec les salariés ? Leur donner davantage d’autonomie dans l’organisation du travail ; leur laisser le choix d’une mobilité professionnelle et géographique, alléger la charge de travail en recrutant, moderniser les outils… Mais aussi installer une GRH de proximité, avec des professionnels plus disponibles et à l’écoute, ce qui représentait l’une des attentes fortes exprimées par les salariés.

Un an après la mise en place de ce “contrat social”, le bilan, même s’il reste contrasté – tous les sites n’ont pas encore bénéficié de ces avancées –, est plutôt positif. Pour les salariés, si l’on en croit leurs réponses dans le dernier bilan social. Mais aussi pour l’entreprise, la direction reconnaissant elle-même que performance sociale et performance économique sont indissociables. Les entreprises qui en doutent encore seront peut-être moins biens armées pour traverser cette fois une crise économique qui s’intensifie.