Le renforcement de la fonction RH de proximité était le sixième point du “nouveau contrat social” adressé aux 100 000 salariés de France Télécom-Orange en septembre 2010. Le rapport du cabinet Technologia, remis quelques semaines plus tôt, constatait en effet « l’éloignement et la déshumanisation des ressources humaines ». Et de fait les salariés, interrogés en décembre 2010, dénonçaient un « soutien RH insuffisant ».

Le contrat social prévoyait donc la création de 180 nouveaux postes de responsables RH afin de renforcer les 400 existants. À charge pour eux de s’occuper de situations individuelles (demandes de temps partiel, suivi des personnels éloignés des services…) que ni les centres de services RH (CSRH), ni a fortiori le système d’information des RH (SIRH) ne sont capables de traiter.

Selon la direction, les 180 RH de proximité promis dans le contrat social ont effectivement été déployés. Cela se traduit par une forte progression de la satisfaction des salariés sur la thématique des parcours professionnels (+ 5 points) entre décembre 2010 – précédent baromètre – et juin 2011. Il faut dire que cet item était (et reste toujours) le plus mal noté.

Toutefois, les syndicats demeurent inquiets : « Quelle est la lettre de mission des RH de proximité ? Ils doivent avoir une voix qui compte face aux responsables business, or on ne sait pas ce qu’elle pèse », souligne Christian Mathorel, DSC CGT. « Les fonctions de médiation sociale, médecine du travail, assistantes sociales et RH ont été les plus détruites par la politique de l’ancienne direction, estime Sébastien Crozier, élu de la CFE-CGC/Unsa au CE, et on rame encore ! Dans certaines zones, nous ne disposons pas de RH suffisantes et de nouvelles recrues extérieures ont du mal à appréhender la complexité de l’organisation. »