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LE TÉLÉTRAVAIL EN TEST AU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ORNE

Pratiques | publié le : 13.09.2011 | ÉRIC DELON

Le conseil général de l’Orne expérimente le télétravail depuis un an et demi auprès d’une vingtaine de salariés. Un premier bilan positif pourrait inspirer le ministère de la Fonction publique.

Arnaud Rousseau est responsable de l’observatoire territorial du conseil général de l’Orne. Sa particularité ? Depuis deux ans, il télétravaille un jour par semaine. Son verdict ? « L’expérience est extrêmement positive. Je travaille bien mieux qu’auparavant. J’évite surtout d’avoir à effectuer 80 km aller-retour en voiture et je peux davantage m’occuper de mes enfants ce jour-là. Il s’agit en quelque sorte d’une respiration dans ma semaine », confie-t-il, enthousiaste.

À l’instar d’Arnaud, 20 agents (sur 1 500) de la collectivité territoriale bas-normande ont adopté cette nouvelle manière de travailler, mise en place à titre expérimental au dernier trimestre 2009, sur la base du volontariat. L’Orne est l’un des rares conseils généraux, avec celui du Puy-de-Dôme, à proposer le télétravail à ses salariés.

Essai transformé

Au départ, deux éléments déclencheurs : la grippe A et les sévères épisodes neigeux des derniers hivers cantonnant certains agents à leur domicile. « Le département informatique et la DRH ont monté un groupe de travail pour réfléchir à ce sujet et définir les modalités de la démarche, explique Nathalie Ozenne, chargée de mission TIC (technologies de l’information et de la communication) au conseil général, et elle-même télétravailleuse. Au départ, dix agents se sont lancés. Le bilan s’étant révélé positif, aussi bien pour ces derniers que pour la collectivité, nous avons décidé de « transformer l’essai » en lançant un appel général à candidatures sur notre site intranet. »

Au sein même du conseil général, une charte du télétravail a été rédigée en concertation avec les télétravailleurs expérimentaux et les organisations syndicales. Elle fixe quelques règles en matière de comptabilisation du temps de travail, de respect de plages fixes minimum, de responsabilité. « Nous avons mis au point un formulaire de contrat d’engagement signé par le télétravailleur et sa hiérarchie », précise Nathalie Ozenne, qui souligne que nombre de métiers ne se prêtent pas à ce mode de travail (métiers manuels ou ceux requérant un travail en équipe ou un contact quasi permanent avec le public).

Forte autonomie

« Le télétravail est adapté aux métiers impliquant une forte autonomie et une activité mesurable. C’est le cas de nos télétravailleurs actuels, qui relèvent par ailleurs de toutes les catégories A, B, C de la fonction publique : animateur local d’insertion, comptable, juriste… », pointe Nathalie Ozenne. Le conseil général s’emploie désormais à convaincre davantage d’agents de télétravailler.

Très intéressé par la démarche de la collectivité normande, le ministère de la Fonction publique l’a invitée à lui soumettre un rapport circonstancié sur ce retour d’expérience. « Nous sommes en train de mettre en place des indicateurs et pourrons dans quelques mois noter les progrès accomplis en termes d’occupation de bureau et de qualité de travail. »

Auteur

  • ÉRIC DELON