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Enquête

UNE ATTENTION NOUVELLE PORTÉE À LA PATERNITÉ

Enquête | publié le : 13.09.2011 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Dans cet établissement bancaire aux effectifs très féminisés, le rôle des pères est désormais reconnu. Les mesures en faveur de la parentalité se conjuguent avec celles facilitant l’équilibre des temps de vie.

Depuis environ deux ou trois ans, les notions de maternité et d’exercice au féminin des responsabilités familiales cèdent peu à peu le pas à celle de parentalité. C’est, du moins, la tendance observée au sein de l’établissement bancaire par Valérie Glory, responsable emploi et diversité de HSBC France. La banque compte pourtant 58 % de femmes – lesquelles occupent 47 % des postes de cadre –, qui bénéficient d’une convention collective particulièrement avantageuse à l’égard de la maternité (jusqu’à quinze semaines supplémentaires rémunérées à 100 %). Élément marquant de cette évolution : la “prime de fête des mères” en vigueur a été requalifiée mi-2008 en “prime parentale”. Celle-ci est désormais attribuée à tout salarié, père ou mère d’un enfant de moins de 20 ans à charge, « signe que le père prend toute sa place dans la parentalité pour l’entreprise », commente Valérie Glory.

Congé paternité encouragé

Le nouvel accord diversité, signé en juillet dernier par la CGT, FO, la CFTC et le SNB, intègre en outre une nouvelle mesure pour encourager et soutenir l’utilisation du congé paternité. Ainsi, le salaire de base du père est maintenu pendant cinq jours ouvrés, voire, en cas de naissances multiples ou lorsque le nouveau-né est porteur d’un handicap, pendant la totalité des jours ouvrés du congé légal. De quoi conforter les pères dans leur choix, même si « a priori, nous ne constatons guère de freins psychologiques ou managériaux en la matière, puisque l’année dernière, sur les 160 nouveaux pères, 137 ont pris leur congé paternité », illustre la responsable emploi et diversité.

En dehors de ces nouvelles dispositions salariales, tous les collaborateurs de HSBC France bénéficient d’un dispositif général en faveur de la parentalité.

Outre la prime parentale, il inclut la participation de l’entreprise aux frais de garde des enfants de moins de 10 ans ; des jours enfant malade et hospitalisation (au total, cinq jours par an et par enfant jusqu’à 16 ans) – à noter que la part des hommes qui y ont eu recours l’année dernière s’élève à 26 % de l’ensemble des salariés et à 34 % de l’effectif cadre –, ainsi qu’une prime de rentrée scolaire.

Évolution de salaire garantie

« Au retour du congé de maternité, l’évolution de salaire est garantie, complète Valérie Glory. Cela vaut aussi pour le congé parental ou d’adoption dont peuvent profiter les hommes. »

En tant que pères, ces derniers peuvent aussi tirer parti d’une meilleure prise en compte par l’entreprise de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Fin 2010, le directeur général de HSBC France, Christophe de Backer, adressait ainsi un courriel à l’ensemble des cadres supérieurs, incitant au respect de quelques règles de base concernant notamment l’usage du Blackberry (limitation aux heures de travail, pas de sollicitation le soir ou durant les congés sauf nécessité ou urgence), et l’organisation des réunions, qui doivent se tenir entre 9 h 00 et 18 h 00.

Généralisation du télétravail

Autre mesure permettant la conciliation des temps de vie : le télétravail. Généralisé dans l’entreprise fin 2010 après une phase pilote, il offre aux salariés de la banque, lorsque leur fonction le permet, la possibilité de travailler à domicile jusqu’à trois jours par semaine non consécutifs. Un mode d’organisation qui a rapidement trouvé ses adeptes : « En six mois, 260 collaborateurs ont demandé et obtenu un télétravail. Et dans ce groupe, les hommes sont légèrement surreprésentés », confirme Valérie Glory.

HSBC FRANCE

• Activité : services bancaires et financiers.

• Effectif 2010 : 9 700 salariés.

• Produit net bancaire avant provisions 2010 : 2,5 milliards d’euros.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT