Mauvaises nouvelles pour cette rentrée à Air France-KLM : alors que les syndicats espéraient la levée des restrictions sur les embauches en vigueur depuis 2009 et la relance d’une GPEC ambitieuse, il n’en sera vraisemblablement rien.

Le 5 septembre, le directeur général du groupe, Pierre-Henri Gourgeon, a réuni les syndicats pour faire le point sur la situation économique de la compagnie – Air France-KLM a essuyé une perte de 197 millions d’euros au premier trimestre 2011 contre un bénéfice net de 736 millions d’euros un an plus tôt – et discuter des « mesures qui pourraient être nécessaires dans ce contexte ». Soit une révision à la baisse du programme des vols et un durcissement du plan de réduction des coûts “Challenge 12”, qui a déjà permis d’économiser 595 millions d’euros sur le dernier exercice. Cette fois, l’objectif global d’économies visé serait de l’ordre de 700 à 800 millions d’euros par an.

Si Pierre-Henri Gourgeon a exclu, pour l’heure, la mise en place d’un plan social, la compression des effectifs reste à l’ordre du jour pour la compagnie, qui a déjà perdu 10 % de son personnel en deux ans du fait du non-remplacement des départs naturels et d’un plan de départs volontaires.

« Depuis 2009, la compagnie est soumise à un gel des embauches, explique Gilles Nicoli, le secrétaire national CFDT. Alors que nous espérions sa levée, Pierre-Henri Gourgeon a annoncé que toutes les demandes de recrutement continueront d’être soumises à l’arbitrage de la direction générale et ne seront accordées qu’avec parcimonie. Les prévisions d’emplois de la GPEC devraient en outre être revues à la baisse. »

Au cours de la réunion du 5 septembre, une intensification de la mobilité du personnel et du recours à la sous-traitance a également été évoquée.