Quelle politique RH proposer aux agents de la fonction publique territoriale en ces temps de restrictions budgétaires et de départs massifs à la retraite ? D’après le baromètre Randstad publié le 8 septembre, les collectivités territoriales « sont de plus en plus nombreuses à opter pour l’individualisation de la gestion des carrières des agents ». Ainsi, 64 % d’entre elles ont mis en place un dispositif d’évaluation (contre 61 % en 2010), et 29 % l’envisagent. En parallèle, la rémunération variable, sous forme de prime individuelle liée aux résultats, a trouvé sa place dans 42 % des collectivités, « soit 13 % de plus qu’en 2010 », relève l’étude.

Côté emploi, 30 % des collectivités anticipent une hausse de leurs effectifs en 2012. Une tendance « à mettre au compte des nombreux départs à la retraite qu’il faut remplacer, ainsi qu’aux besoins spécifiques des collectivités – informatique, finances – qui se traduisent par le recrutement de profils pointus et expérimentés ». Du coup, les DRH des collectivités portent une attention particulière à l’expérience des candidats et ne s’appuient plus seulement sur le concours, qui n’est pas déterminant pour 60 % des personnes interrogées. Les recrutements hors voie statutaire ne seraient donc plus « tabous » dans la fonction publique territoriale, estime Randstad. Attirer les talents n’est pourtant pas évident et des freins subsistent au recrutement (voir ci-dessus). Par ailleurs, 25 % des collectivités envisagent de recourir à l’intérim.