Le 6 septembre, 127 lycéens issus d’une Zone d’éducation prioritaire (ZEP) ont effectué leur rentrée à Sciences Po. À l’occasion des 10 ans des conventions d’éducation prioritaire (CEP), qui permettent aux élèves les plus méritants des lycées de quartiers défavorisés d’être recrutés par une voie parallèle au parcours classique, l’école parisienne a présenté un bilan de l’insertion professionnelle des diplômés de cette filière ZEP.

L’étude révèle que 42 % d’entre eux – 860 jeunes depuis 2001 – ont été embauchés avant même l’obtention de leur diplôme, contre 39 % de leurs camarades. D’une manière générale, à leur sortie, les jeunes issus de ZEP mettent autant de temps à trouver un emploi que les autres diplômés.

Leur niveau de rémunération est même légèrement supérieur à la moyenne constatée. Ainsi, 50 % d’entre eux gagnent plus de 2 500 euros net par mois, soit 300 euros de plus que le salaire médian d’une promotion « classique ». Une différence qui s’explique peut-être par le fait qu’ils se tournent davantage vers le secteur privé : à peine 10 % d’entre eux exercent en effet dans la fonction publique, contre 26 % des anciens élèves de l’école.

Depuis 1998, la part des enfants d’ouvriers et d’employés entrant à Sciences Po, bien que toujours très faible, a été multipliée par quatre : de 3 % à 12 %.