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LES BÉNÉFICIAIRES D’UN CIF AFDAS CHANGENT PEU D’ENTREPRISE

Actualités | publié le : 06.09.2011 | LAURENT GÉRARD

Le taux de changement d’entreprise suite à un CIF est en baisse tendancielle, constate une étude de l’Afdas, Opca de la culture, de la communication et des loisirs.

Le gain post-CIF serait-il devenu moins directement évident qu’avant ? Cela semble être le cas pour les bénéficiaires d’un congé formation, achevé en 2010 et financé par l’Opca Afdas, comme le montre une étude qu’il a récemment rendue publique.

En effet, en 2008, 38 % de ces bénéficiaires de CIF CDI avaient changé d’entreprise neuf mois après la fin de leur formation, ce taux passe à 37 % en 2009 et à 28 % en 2010.

Plus précisément, pour les CIF clairement identifiés comme des reconversions, ce taux passe de 40 % en 2008 à 39 % en 2009 puis à 30 % en 2010. Il y a donc clairement une baisse tendancielle.

Un secteur attractif

Une explication se trouve certainement dans le très grand attachement que portent les salariés de la culture, de la communication et des loisirs à leurs secteurs d’activité. En effet, 68 % des bénéficiaires de CIF Afdas sont toujours dans ces secteurs neuf mois après la fin de la formation et 65 % d’entre eux n’envisagent pas d’en changer !

L’attrait traditionnel pour ces domaines “qui brillent”, cumulé à la crise actuelle, réduit certainement les opportunités de mobilité. On note d’ailleurs une faible mobilité géographique des bénéficiaires de CIF : 83 % n’ont pas changé de localisation suite à la formation. Mais il est difficile d’identifier si c’est une cause ou un effet.

S’il n’y a pas de changement d’entreprise, le CIF procure-t-il malgré tout des bienfaits ? 48 % des bénéficiaires assurent que le CIF leur a permis d’accéder à un emploi dans le domaine souhaité ; ce chiffre est de 42 % pour les bénéficiaires expressément en reconversion. Mais, pour respectivement 41 % et 54 % d’entre eux, ce n’est pas le cas.

Autres acquis : une meilleure technicité (50 %), davantage de responsabilités (30 %), une hausse de salaire (24 %) et surtout un élargissement des perspectives professionnelles (92 %).

Succès pédagogique

Sur le seul plan pédagogique, c’est un véritable satisfecit : la formation a apporté les connaissances théoriques (dans 94 % des cas) et les connaissances pratiques attendues (87 %).

57 % de salariés faiblement qualifiés

→ Dans les secteurs que couvre l’Afdas (spectacle vivant, audiovisuel, exploitation cinéma, distribution de films, publicité, distribution directe et loisirs), la majorité des demandes de CIF sous CDI émanent de salariés faiblement qualifiés (57,5 % de niveau VI, V ou IV). Les employés et les techniciens (57 %) sont majoritaires, alors que les ouvriers sont très peu représentés au sein de ces secteurs.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD