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UN LABEL QUALITÉ FORMATION EN LANGUEDOC-ROUSSILLON

Pratiques | publié le : 30.08.2011 | SOLANGE DE FRÉMINVILLE

La région Languedoc-Roussillon, quinze Opca, Pôle emploi et l’Agefiph créent Certif’LR, un label régional pour inciter les organismes de formation à se conformer aux exigences de qualité des financeurs.

En Languedoc-Roussillon, les organismes de for­mation peuvent dès maintenant poser leur candidature à Certif’LR, un label régional décerné pour trois ans. Pour l’obtenir, ils doivent se conformer à la « charte régionale pour la qualité de la formation professionnelle en Languedoc-Roussillon », concoctée et signée en 2009 par les principaux acteurs du marché : le conseil régional, 15 Opca (Adefim, Afdas, Agefaforia, Agefos-PME, Aref-BTP, Fafsab, Fafsea, Fongecif, Intergros, Opcalia, Opca2, Opca PL, Opca Transports, Unifaf, Uniformation), l’Agefiph et Pôle emploi, qui pourraient être rejoints par l’État dès l’automne 2011.

“Référentiel des attentes des financeurs”

Le cabinet CID (Valence), choisi par les 18 partenaires réunis dans un comité de labellisation, sera chargé d’évaluer les candidats d’après “le référentiel des attentes des financeurs”, qui détaille les quatre critères de la charte : les moyens matériels, qui doivent être adaptés au public et à la ­formation ; les ressources humaines, organisées pour assurer l’accueil et la fonction péda­gogique, calculer les coûts et répondre aux appels d’offre ; l’environnement socio-économique (connaissance des dispositifs et des acteurs de la formation, analyse des besoins des clients); et, enfin, la mise en œuvre des actions de formation, notamment la capacité à construire des parcours individualisés et à évaluer les stagiaires.

Les objectifs affichés par les financeurs sont clairs : améliorer la qualité de l’offre de formation régionale et identifier ceux qui se conforment à leurs exigences, au bénéfice des prescripteurs comme des stagiaires.

Créer une dynamique collective régionale

Mais que deviendront ceux qui ne remplissent pas les conditions nécessaires à l’obtention du label ? « Nous avons prévu de les aider. Une ligne budgétaire leur est déjà destinée », assure Béatrice Négrier, vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon, déléguée à la formation professionnelle. La priorité est de « créer une dynamique collective régionale », insiste l’élue. Absence de label ne signifiera pas exclusion des appels d’offre, mais à terme, « ceux qui seront trop en retard sur nos exigences ne seront plus retenus ».

Près de 2 000 organismes de formation sont répartis sur le territoire régional, dont 84 % sont de très petite taille (chiffre d’affaires inférieur à 150 000 euros). Leurs représentants, la Fédération de la formation professionnelle (FFP) et l’Union régionale des organismes de formation (Urof), reconnaissent la nécessité de les faire monter en compétences en raison de l’évolution rapide du marché : concentration, développement des formations à distance, contraintes financières posées par la commande publique… Elles-mêmes ont mis en place en 2010-2011, avec Opcalia, des actions collectives de formation pour les salariés du secteur. Mais elles ne cachent pas leurs réticences à l’égard d’une labellisation : « Il n’est pas sûr qu’un label permette de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie. Les process ne certifient pas la qualité ni le travail social », commente Xavier Châtellier, président de l’Urof. Comme Robert Lefort, président régional de la FFP, il regrette que « la région n’ait pas pris en charge des programmes de formation de formateurs » dès la signature de la charte en 2009.

Auteur

  • SOLANGE DE FRÉMINVILLE