Démotivation, stress, souffrance… les salariés seraient de moins en moins heureux au travail, selon de nombreuses enquêtes. Pourtant, la majorité d’entre eux déclarent aimer leur métier. En fait, leurs frustrations et mal-être sont davantage liés au sentiment de mal travailler. La qualité du travail se serait dégradée au fil du temps, notamment du fait de la complexification des organisations et l’éloignement des décideurs du terrain. Or les DRH, qui ont pour la plupart désinvesti le champ du travail pour se centrer sur le reporting et la communication, ont ici un rôle à jouer. Au titre de leur responsabilité en matière de prévention des risques psychosociaux mais aussi parce que l’allongement de la vie professionnelle induit d’améliorer les conditions de travail. Pour y parvenir, la fonction RH doit s’emparer de ces sujets laissés à l’abandon : le contenu du travail, son organisation, la répartition de la charge. Des entreprises et des DRH qui ont fait ce pari en donnant par exemple aux salariés des marges de manœuvre dans l’organisation de leurs tâches ou des formations afin d’être plus autonomes grâce à une meilleure compréhension de leur environnement ne le regrettent pas. Ces démarches participatives ont porté leurs fruits. L’amélioration de la qualité du travail s’est accompagnée d’une performance accrue. Une bonne raison pour les DRH qui l’auraient quittée de redescendre dans l’arène du travail, au plus près du quotidien des salariés.