La direction des 3 Suisses International a décidé le 4 juillet de stopper la démarche de consultation de l’ensemble des salariés sur le plan de modernisation du groupe, ainsi que le PSE annoncé en avril. Elle a préféré reculer, la veille de l’examen par le tribunal de grande instance de Lille d’un référé pour défaut d’information des représentants du personnel, déposé par la CGT. Le juge a pris acte de l’annulation.

« Nous étions entrés dans un marathon judiciaire, dont nous ne maîtrisions pas les délais, explique Antoine Pernod, directeur de la communication du groupe. Nous avions laissé les choses ouvertes, car nous voulions imaginer ensemble les réponses, c’est ce que nous ont reproché les syndicats. Nous allons reprendre un processus classique. » Avec la présentation d’un nouveau PSE en septembre.

Le plan de modernisation, de 70 millions d’euros, vise à mutualiser les outils et les services pour quatre marques (3 Suisses, Becquet, Blanche Porte et le site Internet Vitrine Magique). Présenté en CE en décembre dernier, il est bâti sur quatre axes : l’accélération de la présence sur le Web ; la refonte complète de l’informatique et des process métiers ; la création d’une société spécialisée dans la logistique, filiale à 100 % du groupe, avec une plate-forme de commandes unique ; la réunification des services relations clients sur un seul site.

Le PSE initial concernait 145 personnes, avec la fermeture des espaces boutiques 3 Suisses. Était prévue également la suppression de 100 postes au siège, en marketing et achat. Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT 3 Suisses, précise : « Dans le livre 2, une phrase étendait le PSE à la logistique, pour "les personnes qui ne [pourraient] pas suivre les transferts". » Sans chiffres ni précisions : le syndicat, par ailleurs critique sur la méthode, a alors déposé son référé.