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CHEZ VALRHONA, LE DIF, C’EST AUSSI DU GÂTEAU

Pratiques | publié le : 05.07.2011 | LAURENT POILLOT

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CHEZ VALRHONA, LE DIF, C’EST AUSSI DU GÂTEAU

Crédit photo LAURENT POILLOT

En 2010, le chocolatier a inscrit une nouvelle matière à son catalogue de formations accessibles par le DIF : la pâtisserie. Les langues, la bureautique et le développement personnel restent cependant dans le palmarès des choix des salariés.

Riche idée : l’entreprise possède déjà l’outil de formation approprié. Les pâtissiers de son école du grand chocolat accueillent depuis des années une population d’artisans, le cœur de cible de sa clientèle. Le centre s’était progressivement ouvert aux particuliers, voici qu’il s’adresse aussi aux sala­riés. En 2010, ce sont ainsi 27 ouvriers, assistantes commerciales ou conseillers clients qui ont sui­vi des stages d’une journée dans l’idée, par exemple, de confectionner des entremets, des maca­rons ou des ganaches.

Á la DRH de Valrhona, on n’y voit que des avantages : « Ces stages contribuent à l’envie de se former, explique la responsable de formation Frédérique Frossard. Ils renforcent le sentiment d’appartenance à l’entreprise, de même qu’ils sont l’occasion, pour nos salariés, de comprendre les exigences des clients qui travaillent nos matières premières, qu’ils côtoient durant ces cours. »

Les langues en tête

Ces parcours d’un à trois jours ont pesé pour près d’un tiers sur le volume des actions de DIF. Au total, Valrhona a examiné et autorisé 87 demandes de DIF, et les 60 restantes se sont partagées entre les catégories langues, bureautique et développement personnel, ainsi que les bilans de compétences et les préparations à la VAE ou à la retraite. En 2009, Frédérique Frossard n’en avait instruit qu’une quarantaine.

Les cours de langues occupent toujours la première place. Normalement attribués hors temps de travail, ils peuvent cependant avoir lieu durant le temps de travail pour les profils de salariés ayant besoin de communiquer avec des clients ou des partenaires à l’étranger.

Un café RH à l’attention des managers

Selon la responsable de formation, tous ces aiguillages sont faits en connaissance de cause : « Le DIF nous a donné l’occasion de mieux communiquer sur l’ensemble de notre offre, assure-t-elle. Aussi bien en direction des salariés, que l’entreprise renseigne sur les modalités d’accès à une formation via son catalogue et le pass formation, qu’à travers ses managers, qui entrent dans le processus de validation des demandes individuelles. » Ceux-ci participent chaque semestre à “un café RH” animé par un membre de la DRH, qui vient à chaque fois aborder un thème diffé­rent : recrutement, rémunération, formation…

S’agissant du DIF, la politi– que de l’Agefaforia a facilité son ingénierie. Cet Opca de branche cofinance 65 % des coûts péda­gogiques des actions engagées, alimenté par la cotisation professionnalisation (0,5 % de la masse salariale), mais l’entreprise a le choix d’arbitrer ses placements entre le DIF et les deux dispositifs de professionnalisation, contrat et période. Globalement, la DRH indique avoir formé davantage, à moyens constants. En 2010, elle avait fléché une enveloppe globale de 300 000 euros de coûts pédagogiques (plan, DIF et professionnalisation). Tous dispositifs confondus, c’est-à-dire en incluant aussi les formations internes, la PME déclare avoir formé 84 % de ses 500 salariés, contre 78 % l’année précédente.

Auteur

  • LAURENT POILLOT