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Enquête

UN EFFET DE COURT TERME

Enquête | publié le : 05.07.2011 | L. G.

Les entreprises déjà sensibilisées sont celles qui réagissent le plus vite aux campagnes d’information, constate l’Agefos-PME.

En 2007 et 2008, une dizaine de branches professionnelles adhérentes d’Agefos-PME ont communiqué auprès de leurs salariés et de leurs entreprises sur la VAE par l’intermédiaire d’affichettes et de dépliants. Plusieurs d’entre elles ont accepté d’évaluer cette campagne d’information : le secteur de la chasse, les industries électriques et gazières, la jardinerie et graineterie, le négoce agricole, les organismes de tourisme, les prestataires de services et les salariés de particuliers employeurs ; 161 responsables de structures (entreprises, fédérations, associations) ou RH ont été interrogés par téléphone en mai et juin 2009, ainsi que 90 salariés de ces structures.

« Un outil pertinent »

Les résultats de cette évaluation, non publiés jusqu’à ce jour, montrent que 34 % des entreprises considèrent que la VAE est « un outil pertinent », et que le dispositif est « un bénéfice collectif pour les entreprises et les salariés ». Du côté des salariés, 56 % d’entre eux mettent en avant l’intérêt de la VAE pour faire évoluer leur carrière « au sein de leur structure », et 52 % « en dehors ».

Problème : un ou deux ans après la campagne d’information, seul 1 répondant sur 5 s’en souvient ! Ce souvenir dépend surtout de l’attention que porte le responsable de la structure à la VAE.

L’Agefos-PME note ainsi deux phénomènes contradictoires. Premièrement, « un phénomène très marqué “d’étiolement” dans la diffusion des supports : la direction des entreprises fonctionne comme un filtre ; le salarié ne reçoit l’information que si le responsable de la structure est d’abord lui-même sensibilisé ».

Second phénomène : « Une logique “d’accroissement du bruit” autour de la VAE. Les entreprises déjà sensibilisées à la question se sont beaucoup plus et mieux emparées de l’opération, y compris pour celles où les supports n’ont pas connu une large diffusion. »

Au final, conclut l’Agefos-PME, « deux freins majeurs ont été identifiés : le niveau de formation initiale déjà élevé des salariés et le risque d’augmentation du turnover ».

600 VAE financées

Pour autant, l’Opca affectera 1,6 million d’euros (dont 767 000 euros financés par le FPSPP) sur trois ans à l’accompagnement de la VAE dans les TPE et PME franciliennes, surtout auprès des salariés de niveau CAP ou bac. L’Opca, qui encouragera les VAE collectives, prévoit de financer l’accompagnement de 600 candidats à la VAE (de 70 à 80 euros de l’heure). Il pourra également couvrir six à douze heures de formation aux écrits professionnels pour la rédaction du dossier de VAE, et jusqu’à six heures de formation complémentaire en cas de validation partielle.

Auteur

  • L. G.