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LES BÉNÉFICES DU CIF

Actualités | publié le : 05.07.2011 | LAURENT GÉRARD

Un an après la fin de leur congé individuel de formation (CIF), 75 % des bénéficiaires ont changé de profession.

Le 28 juin, le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) a révélé les résultats d’une enquête portant sur les effets du congé individuel de formation, « qui tordent le cou aux idées reçues sur le CIF », selon l’expression du vice-président du FPSPP Francis Da Costa (Medef). Environ la moitié des bénéficiaires de CIF financés par les Fongecif et le FAF-TT et achevés en 2009, soit environ 13 875 personnes, ont répondu à ce questionnaire du cabinet Ambroise Bouteille administré par l’institut Ipsos.

Premier constat : le CIF va majoritairement aux plus bas niveaux de qualification. S’il bénéficie équitablement aux hommes et aux femmes, avec une moyenne d’âge de 37 ans, le CIF concerne prioritairement les ouvriers et les employés (80 %); et il s’adresse en premier lieu aux salariés faiblement qualifiés (60 % sont de niveau VI, V ou IV). Dans le même ordre d’idées, 32 % des titulaires de CIF sont issus d’entreprises de moins de 50 salariés. Les partenaires sociaux, gestionnaires du FPSPP et pilotes de la formation professionnelle, rejettent ainsi toute idée selon laquelle le CIF ne profiterait qu’aux cadres des grandes entreprises.

Un véritable impact sur les carrières

Deuxièmement : faire un CIF est payant. Un an après leur formation, les bénéficiaires ont changé de profession (à 75 %), de responsabilités (73 %), d’entreprise (68 %), de secteur d’activité (64 %) et de catégorie socioprofessionnelle (63 %). Les partenaires sociaux rejettent donc aussi l’idée selon laquelle le CIF ne déboucherait sur rien en matière de carrière.

Troisièmement : le CIF organise une véritable mutualisation financière des grandes entreprises vers les petites : 19 % des bénéficiaires du CIF sont issus d’entreprises de moins de 20 salariés, qui ne financent pas le CIF. Les partenaires sociaux rejettent donc enfin l’idée selon laquelle le CIF serait un aspirateur à financement des petites vers les grandes entreprises, et défendent ainsi une mutualisation pilotée par eux.

À la question de savoir si l’avenir du CIF passera par une ­augmentation de la cotisation ou par une généralisation du CIF hors temps de travail (c’est-à-dire sans prise en charge du salaire, qui ­représente 70 % des coûts), ­Djamal Teskouk, président CGT du FPSPP, et Francis Da Costa ne se prononcent pas, mais tous deux s’accordent sur l’idée que « le financement du CIF serait plus facile sans les ponctions de l’État sur les fonds du FPSPP ».

Auteur

  • LAURENT GÉRARD