« L’enjeu de la représentativité est tel que tous les syndicats CGT devraient s’unir pour cumuler leurs scores. » Ce vœu de Laurent Gaboriau, secrétaire général de l’Ufict-CGT, qui représente les ingénieurs, cadres et techniciens, se révèle souvent en décalage avec la réalité lors des élections. Ainsi, au quotidien L’Equipe, Info’com CGT est en compétition avec le SNJ-CGT dans le collège journalistes et avec l’Ufict dans le collège cadres.

A Sud Ouest, Ufict et SNJ-CGT s’affrontaient dans le collège cadres et journalistes.

D’autres confédérations ne sont pas à l’abri. FO compte trois syndicats de journalistes, deux dans la presse et un dans l’audiovisuel. Trois syndicats ou unions de la Fédération communication culture conseil de la CFDT (F3C) sont susceptibles de présenter des journalistes.

Au groupe Le Moniteur, la direction a saisi le tribunal d’instance en raison de la présence de deux listes CFDT émanant l’une du Syndicat national de l’écrit, l’autre du Syndicat national des médias. Le SNJ, membre fondateur de l’Union Solidaires, se trouve parfois en concurrence avec des syndicats Sud se revendiquant de Solidaires.

Autre problème, comment se fera l’agrégation des résultats électoraux au niveau de la « branche » en 2013 ? « La loi du 20 août 2008, censée clarifier la situation, n’indique pas comment totaliser les résultats et le ministère du Travail non plus », constate Alain Girard, premier secrétaire du Syndicat national des journalistes (SNJ), non confédéré. « La Direction générale du travail ne sait pas nous dire quelle sera la branche où affecter les résultats, notamment en presse quotidienne nationale, où nous avons cinq conventions collectives : employés, ouvriers, journalistes, cadres techniques et cadres administratifs », confie Jean-Pierre Guérin, directeur des affaires sociales du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN, employeurs). « Mais, estime-t-il, dans les entreprises, les choses semblent se passer en bonne intelligence entre les partenaires sociaux. »