Sans surprise, les syndicats de PSA n’ont pas obtenu d’engagement écrit sur la pérennité de l’usine d’Aulnay (93) au-delà de 2016 lors du CCE du 23 juin. Une promesse à l’horizon de davantage d’années serait « irresponsable » dans le monde automobile d’aujourd’hui, justifie le constructeur.
Deux inflexions sont à noter toutefois. D’une part, le fameux document interne dévoilé par la CGT sur l’hypothèse de fermeture d’Aulnay, de Sevelnord (véhicules utilitaires) à Valenciennes et de Madrid – synonyme de menace sur 6 200 emplois en France et 2 550 en Espagne – « n’a jamais été validé par le directoire, c’est l’info principale du CCE », rapporte Christian Lafaye, délégué central FO. D’autre part, PSA s’engage à réunir dès juillet un comité paritaire stratégique pour analyser la compétitivité de l’ensemble des usines de petits modèles en Europe de l’ouest. Les travaux, qui pourraient s’étaler sur un an, seront restitués au fil des CCE.
Pour la CGT, le constructeur « joue la montre » pour mieux porter le coup de grâce à Aulnay. Sans être rassurés, d’autres syndicats se montrent plutôt disposés à jouer le jeu de cette vision globale. « En comparant les charges de travail des usines, on peut éviter les déséquilibres par une répartition équitable des nouveaux modèles », estime Christian Lafaye.
En l’état actuel, la monoproduction d’Aulnay (C3) et le retrait annoncé en 2017 de Fiat de Sevelnord demeurent des facteurs objectifs de fragilisation des deux sites.
