En 2009, le nombre d’entreprises touchées par une grève est resté stable par rapport à l’année précédente (2,2 %). En revanche, le nombre de journées individuelles de grève a progressé de 36 %, passant de 100 à 136 jours pour 1 000 salariés, indique une enquête de la Dares publiée la semaine dernière. En cette année 2009 marquée par la crise économique, les revendications ayant motivé les grèves ont davantage porté sur l’emploi (+ 10 points à 29 %) qu’en 2008. Et pour cause, il y a eu deux fois plus de plans de sauvegarde de l’emploi en 2009 (2 245) que l’année précédente.
A l’inverse, les salariés se sont moins mobilisés pour leurs rémunérations (39 %, - 20 points). Les mots d’ordre les plus souvent cités sont ensuite les conditions de travail (14 %, - 1 point) et le temps de travail (5 %, - 2 points). Les mots d’ordre extérieurs à l’entreprise ont été bien plus nombreux (+ 9 points à 30 %). En effet, les syndicats ont appelé à six journées d’action nationale sur l’emploi et sur les salaires entre janvier et octobre.
Les secteurs les plus touchés par les grèves sont la banque-finance-assurance (8,4 % des entreprises ont connu une grève) et le plastique-caoutchouc-combustibles (6,4 %). Les revendications ont essentiellement porté sur l’emploi. Il est à noter que ces deux secteurs sont également ceux qui ont le plus négocié au cours de la même année. A l’inverse, les branches qui connaissent le moins de grèves, comme hébergement-restauration et construction, sont aussi celles qui négocient le moins.
