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PIZZORNO CRÉE UNE ÉCOLE POUR VALORISER L’ÉCOCITOYENNETÉ

Pratiques | publié le : 21.06.2011 | NATHALIE BUREAU DU COLOMBIER

Pizzorno, groupe varois spécialiste du traitement des déchets, a lancé en 2009 une école de formation destinée à ses cadres et employés à faible qualification, mais également ouverte aux personnels d’autres sociétés. Bilan.

Comment faire avancer les thèmes de l’écoresponsabilité et de l’écocitoyenneté tout en définissant les métiers de l’environnement de demain ? En 2009, Pizzorno, groupe varois spécialiste du traitement des déchets, qui compte 5 000 salariés à l’international et 3 000 en France, a lancé une école de formation destinée à enseigner ces thèmes à ses cadres et employés à faible qualification, mais également aux personnels d’autres sociétés. Les stagiaires de l’École préparatoire aux métiers de l’environnement (Epame) du groupe Pizzorno suivent ainsi des stages d’un jour à un mois selon leurs postes et leurs besoins.

2 400 stagiaires en 2011

Le bilan 2010 est encourageant : au cours de l’année, l’Epame a dispensé 25 000 heures de formation à 2 400 stagiaires (dont 80 % sont issus du groupe Pizzorno), et réalisé ainsi un chiffre d’affaires de 500 000 euros. En 2011, Valérie Mirrione, DRH du groupe, ambitionne de former 3 000 stagiaires, d’atteindre 700 000 euros de chiffre d’affaires et d’agrandir sa surface.

Dotée d’un statut juridique indépendant, cette association s’adresse à toutes les entreprises. Pizzorno (qui consacre entre 2,4 % et 2,6 % de sa masse salariale à la formation et qui dépend d’Opcalia pour la gestion de ces fonds) la met d’ailleurs en concurrence avec des prestataires externes pour trouver les meilleures solutions. Autres éléments de bilan positif : l’Epame a été récompensée en 2009 par le grand prix responsabilité sociétale des entreprises ; puis, en 2010, par le trophée national du Mieux vivre en entreprise.

Des percussions au théâtre

L’actualité régionale 2010 a facilité le développement de l’Epame. En effet, au cours de cette année, le Var et la région dracénoise ont été victimes d’inondations. Pizzorno a alors proposé une formation à des publics en insertion volontaires pour nettoyer les rives de la Nartuby sur 20 km. Ces personnes ont collecté 200 tonnes de déchets. « Pizzorno s’est engagé à embaucher les plus méritants », assure Richard Beaudoir, directeur de l’Epame.

En 2011, une nouvelle formation d’une durée de dix jours s’adressant aux conducteurs va être lancée en partenariat avec le constructeur Mercedes-Benz. L’objectif sera de travailler sur la maintenance préventive et la sécurité, via un simulateur de conduite.

Un autre programme, axé sur le management, sera également dispensée aux managers de proximité. « Droit social, droit du transport et sécurité seront enseignés en travaillant par analogie avec la musique, en employant des percussions », explique Richard Beaudoir, qui espère attirer des stagiaires dans les secteurs du tourisme, du BTP et de l’industrie.Une formation, cette fois à visée plus personnelle, permettra à ces personnes peu ou pas qualifiées de gérer leurs formalités administratives et de chercher des documents sur Internet.

Autre nouveauté 2011 : la création d’un jeu sur les risques psychosociaux, dans la même veine que celui inventé l’an passé : le “Quizzorno”, sorte de Trivial Poursuit sur le thème de l’environnement.

La gamme d’intervention pédagogique de l’Epame n’hésite pas à faire appel à la peinture ou à la sophrologie. Ainsi en témoigne un salarié de 52 ans, conducteur de poids lourds chez Pizzorno et par ailleurs délégué du personnel, qui a suivi l’an dernier une formation de cinq jours sur la propreté, le respect, l’organisation et la sécurité : « Nous avons joué une pièce de théâtre mettant en scène un camion et des rippers-éboueurs, et nous avons réalisé une fresque sur la propreté qui a été présentée à Paris ! Du point de vue du développement personnel, j’ai beaucoup appris. Ce sont des formations ludiques vraiment utiles. »

Même ressenti d’une salariée, agent de tri au centre du Muy. Intérimaire pour commencer, elle a décroché un CDI en septembre dernier après un contrat d’insertion par l’intérim (CIPI) sous la houlette de l’Epame : « J’ai suivi une formation à la connaissance de soi et de l’entreprise en apprenant les différents produits à trier, explique-t-elle. Je dois reconnaître que je n’étais pas du tout enthousiaste à l’idée de suivre cette formation ! Mais, finalement, cela m’a permis de me remettre en selle et d’apprendre à parler en public. Cela m’a redonné confiance en moi. »

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  • NATHALIE BUREAU DU COLOMBIER