logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

Notre think tank réunit des DRH de grands groupes européens

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 21.06.2011 | FRÉDÉRIC BRILLET

Image

Notre think tank réunit des DRH de grands groupes européens

Crédit photo FRÉDÉRIC BRILLET

E & C : Comment se positionne le Cercle des DRH européens, qui sera lancé le 23 juin à Florence, et que vous avez cofondé avec Joachim Sauer, DRH d’Airbus GmbH (All) ?

Y. B. : Notre objectif n’est pas de constituer au niveau européen une association professionnelle classique comme il en existe dans chaque pays. L’idée est de créer un think tank accueillant au maximum une centaine de DRH de grands groupes européens ayant une expérience internationale et capables de mener une réflexion paneuropéenne pour apporter des solutions innovantes aux défis sociaux et sociétaux actuels. Nous réfléchissons à la définition de normes sociales régulant la mondialisation en repérant et en comparant les bonnes pratiques. Nous formulerons des avis sur les questions importantes de l’actualité sociale. Nous travaillons sur des thèmes essentiels : l’Europe dans la mondialisation ou la responsabilité humaine et sociale des entreprises par exemple. Les quelque cinquante membres déjà actifs veulent confronter leurs pratiques pour parler d’une même voix, une voix européenne.

E & C : Comment comptez-vous intervenir auprès de Bruxelles ?

Y. B. : Nous suivons de près l’agenda social de la Commission, qui couvre un spectre large, de l’emploi des jeunes à l’accompagnement des restructurations. Avant même d’être officiellement lancé, le cercle a pu donner son avis à la Commission, qui s’interroge sur la création d’un cadre juridique des accords d’entreprise européens conclus entre les partenaires sociaux.

E & C : Quels défis communs doivent relever les DRH européens ?

Y. B. : Les aspirations des salariés, surtout des jeunes, tendent à converger : plus d’autonomie dans leur travail, les moyens d’apprendre et de progresser par la formation. Le Cercle s’emploiera à chercher des solutions pour y répondre, mais aussi à promouvoir une culture RH proprement européenne. Entre le cadre protecteur mais parfois rigide de la loi et le contrat de travail individuel avec son lot de contentieux, l’Europe a intérêt à développer un modèle de relations du travail fondé sur la négociation. Le cercle, qui défend ce modèle, va adopter un manifeste sur la responsabilité humaine des entreprises pour promouvoir un humanisme d’entreprise. L’Europe peut être un laboratoire pour le monde dans ce domaine.

* Ancien DRH de Thales.

Auteur

  • FRÉDÉRIC BRILLET