Quatre-vingts pour cent des chefs d’entreprise sont satisfaits de leurs apprentis et 69 % d’entre eux des jeunes qu’ils ont embauchés et formés en contrat de professionnalisation. Conséquences : 93 % des patrons interrogés recommanderaient à un jeune de leur entourage de choisir la voie de l’alternance, et 87 % conseilleraient à un chef d’entreprise de recruter dans ce cadre. Ce sont quelques-uns des enseignements de l’enquête* publiée le 16 juin par Agefos-PME à l’occasion du salon Planète PME à Paris.

La satisfaction va de pair avec une bonne connaissance de ces dispositifs. Le contrat de professionnalisation est cependant moins connu (74 %) que le contrat d’apprentissage (95 %), surtout dans les petites entreprises. Si l’Opca est un vecteur important de connaissance de l’alternance (derrière Pôle emploi cependant), plus d’un quart des chefs d’entreprise (26 %) déclarent avoir été informés par les candidats eux-mêmes et 22 % par un organisme de formation.

Pour autant, l’enquête montre qu’il existe une marge de progression importante pour l’alternance : 50 % des PME interrogées ont eu recours à l’apprentissage, mais seulement 22 % au contrat de professionnalisation.

L’usage de l’alternance s’explique tout d’abord par une perspective d’embauche (54 % pour l’apprentissage et 62 % pour le contrat de professionnalisation). Toutefois, si cette intention se concrétise à l’issue du contrat d’apprentissage, seuls 40 % des employeurs recrutent effectivement l’ex-bénéficiaire d’un contrat de professionnalisation.

La raison financière arrive en seconde position mais n’apparaît pas comme majeure dans la décision de recourir à l’alternance (23 %). Un tiers des PME qui n’y ont pas recours évoquent le manque de temps.

Pour 95 % des patrons, l’alternance est un excellent moyen de trouver un emploi. Elle permet aux jeunes de tester un métier (94 %) et de développer leur autonomie (86 %) et, pour les employeurs, de prérecruter (89 %). Cependant, 52 % estiment que l’alternance est un mode de formation plus adapté aux ouvriers et aux employés qu’aux cadres. Enfin, pour 40 % des responsables, l’alternance bouleverse l’organisation du service et revient à une perte de temps.