Au train où vont le désengagement de l’État, l’accroissement des actes médicaux, les dépassements de tarif des professionnels de santé…, on pourrait imaginer que, dans le futur, l’attractivité d’une entreprise en France, comme c’est déjà le cas aux États-Unis, dépendra beaucoup de son “package de rémunération globale”. Et notamment du niveau d’avantages consentis en matière de frais de santé et de prévoyance, lequel finira par peser dans le choix de l’entreprise par les meilleurs candidats. Mais les employeurs n’en sont pas là pour le moment. Actuellement, la préoccupation des DRH est de continuer à maîtriser l’inflation des dépenses en frais de santé et à bien négocier les tarifs des complémentaires. Avec un budget prédéfini et limité, les DRH ne feront pas de miracle. Car ils subissent aussi, à partir de cette année, un autre coup du sort : l’allongement des carrières, conséquence de la dernière réforme des retraites. Le vieillissement des salariés au travail va en effet mécaniquement augmenter les budgets prévoyance collective, puisque la durée du versement s’allonge. De plus, l’accroissement de tous les risques liés à la hausse de l’âge va lui aussi peser sur les comptes. Les DRH ne sont pas prêts de ranger leur calculette.