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LE RAPPORT GRÉSY PRÉCONISE UN CONGÉ D’UN MOIS POUR LES PÈRES

Actualités | publié le : 14.06.2011 | EMMANUEL FRANCK

Afin de réaliser l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, un rapport de l’Igas remis la semaine dernière au gouvernement préconise de créer un congé d’accueil de l’enfant incitatif pour le père.

Il faut que papa travaille moins pour que maman gagne plus. Selon un rapport remis le 7 juin à Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités, « l’inégal partage du temps parental et des tâches domestiques constitue le noyau dur de l’inégalité professionnelle […] ». Cette inégalité se traduit notamment par un écart de salaire de 27 % entre les hommes et les femmes. Dès lors, « la mobilisation des hommes constitue […] un élément majeur du changement », estime l’inspectrice générale des affaires sociales Brigitte Grésy, auteure de ce rapport sur « l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et familiales dans le monde du travail ». Pour y parvenir, le rapport fait 25 propositions.

La plus emblématique consiste à créer un congé d’accueil de l’enfant de huit semaines, à partager également entre les deux parents, non transférable, et qui devrait être pris à la suite du congé maternité. Cela revient concrètement à substituer au congé paternité actuel de 11 jours un congé d’un mois pour le père. La proposition avancée par le Medef de créer un congé paternité obligatoire n’a pas été retenue pour des raisons financières et afin de ne pas créer de bouleversements dans les habitudes.

Bonus d’une semaine

Le congé paternité connaît un succès assez important : 68 % des pères y ont recours dans le secteur privé et 87 % dans le public. En revanche, d’autres dispositifs de plus longue durée, comme le congé de libre choix d’activité (six mois maximum rémunérés 560 euros mensuels) n’ont aucun succès auprès des pères (4 %). Afin d’inciter ces derniers à consommer la totalité de leur congé d’accueil de l’enfant, un bonus d’une semaine serait dans ce cas attribué indifféremment à l’un des deux parents. Le congé maternité, aujourd’hui de seize semaines, serait ramené à douze. L’indemnisation du père et de la mère serait la même. Les propositions vont être discutées avec les syndicats, le patronat, des associations et des experts, au cours d’une table ronde organisée le 28 juin à l’initiative de Roselyne Bachelot-Narquin.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK