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L’INSERTION PROFESSIONNELLE PREND DU TEMPS, SURTOUT POUR LES NON-DIPLÔMÉS

Actualités | publié le : 31.05.2011 | ÉLODIE SARFATI

Dix ans après leur entrée dans la vie active, la quasi-totalité des jeunes ont une situation professionnelle stable. Mais les disparités entre diplômés et non-diplômés persistent.

Comment évolue la situation des jeunes au cours des dix premières années de leur vie active ? D’après une étude du Céreq publiée le 26 mai, 90 % des jeunes sortis du système scolaire en 1998 étaient en emploi dix ans plus tard, dont 89 % en CDI.

Pour autant, tout le monde n’est pas égal face à l’insertion. Les difficultés des non-diplômés, observées après trois ans de vie active, se confirment : au bout de dix ans, leur taux de chômage dépasse 20 % – un taux sept fois supérieur à celui des diplômés de l’enseignement supérieur – ; 76 % des non-diplômés ont connu une période de chômage entre 1998 et 2008 et, pour 20 % d’entre eux, elle a duré plus de cinq ans. Ils sont aussi plus souvent en temps partiel (34 % au bout de dix ans de vie active, contre 26 % des diplômés de l’enseignement supérieur) et en emploi à durée déterminée – 20 %, contre 7 % pour l’ensemble des jeunes.

36 % de passages dans une CSP supérieure

Autre enseignement, en dix ans de vie active, 36 % des jeunes sont passés dans une catégorie socioprofessionnelle supérieure au premier poste occupé. Toutefois, 12 % des jeunes ont connu, à l’inverse, un déclassement. Les femmes ne sont pas plus déclassées que les hommes, mais elles sont en revanche moins souvent promues.

Ces mouvements interviennent en général en début de carrière et ralentissent au fil du temps, tout comme les changements d’employeurs : le taux de mobilité externe s’établit à 23 % par an en début de carrière, pour atteindre 11 % annuel entre la huitième et la dixième année. Là encore, ce sont les moins diplômés qui sont les plus concernés, car ils sont plus souvent en CDD.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI