« Nos dernières élections professionnelles soumises à la loi du 20 août 2008 se sont déroulées en décembre 2008 dans de bonnes conditions. Elles ont donné 70 % des suffrages à la liste Sud-CGT et 30 % à la CFDT. A mon arrivée à la DRH, en août 2009, j’avais une certaine appréhension face à Sud, mais son délégué syndical a démythifié l’intransigeance de ce syndicat. C’est le délégué syndical, par ailleurs secrétaire du comité d’entreprise, le plus constructif que j’ai connu. Ce qui ne lui fait pas perdre d’audience, car il défend tous les salariés – Fujitsu Technology Solutions France emploie actuellement 510 salariés dans 34 agences et antennes techniques. De fait, Sud est dur en négociation mais pas dogmatique. Les deux autres syndicats sont également constructifs. Ils ont compris que Fujitsu Technology Solutions France n’est pas une banque. De mon côté, je négocie vraiment : si je lâche 120 000 euros sur la mutuelle, je ne propose que 1 % d’augmentation de salaires. Ma méthode consiste à rencontrer les organisations syndicales entre 3 et 5 fois par semaine. Par ailleurs, je ne suis pas trop pointilleux sur les heures de délégation. Le résultat, c’est 12 accords signés en deux ans, à chaque fois à l’unanimité. Il faut dire que nous avons beaucoup négocié ces deux dernières années, du fait d’une fusion nécessitant une harmonisation des statuts, et de deux PSE. Auparavant, il n’y avait pas ou peu de négociations. Cette évolution ne s’explique pas par le changement des règles de représentativité, qui n’ont pas fait évoluer le paysage syndical, mais par la bonne volonté des parties. »