« Le groupe Safran, qui compte plus de 34 000 salariés en France, n’a pas attendu les nouveaux textes pour se préoccuper de la prévention du stress. Dès 2003, un groupe de travail a élaboré un document de réflexion sur ce sujet. En avril 2004, nous avons demandé à l’université de Liège de réaliser une mesure objective du degré de stress des personnels de deux établissements sur lesquels nous avaient alertés les organisations syndicales. Les deux études ont démontré que les personnels concernés se situaient dans des seuils tout à fait acceptables entre le stress positif et le stress négatif. Depuis, le travail de l’université de Liège a été étendu à l’ensemble des sites du groupe. Celui-ci s’appuie sur l’outil “Woccq” (working conditions and control questionnaire) pour interroger les salariés sur les facteurs de stress professionnel et personnel. A également été déployé au sein du groupe l’observatoire de santé Evrest visant à recueillir sur plusieurs années un ensemble de données sur le travail et la santé des salariés, dont l’évolution du stress au travail.

C’est dans ce contexte que Safran a ouvert la négociation d’un accord de groupe entre la direction et l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Celui-ci, signé en janvier 2011, organise la prévention du stress autour de trois axes.

Premier axe : la réalisation d’un diagnostic approfondi à l’aide du questionnaire Woccq envoyé à tous les salariés, suivie de la mise en œuvre d’un plan d’actions.

Deuxième axe : la formation-sensibilisation de l’ensemble des acteurs du groupe à la prévention du stress au travail : salariés, représentants du personnel, personnels des services de santé au travail et managers, qu’ils soient encadrants ou chefs de projets. En effet, la prévention du stress au travail suppose une large implication des managers, notamment dans le développement de l’écoute et la création d’espaces d’échanges pour détecter les signes de stress et accompagner les changements dans les évolutions d’organisation.

Enfin, troisième axe, dans lequel les services médico-sociaux ont un rôle prépondérant, la détection et l’accompagnement des salariés en situation de stress.

A ce jour, un grand nombre d’entreprises du groupe se sont engagées dans les démarches de prévention primaire et secondaire, l’objectif étant d’achever celles-ci à la fin de l’année. »