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DES MISSIONS PLUS COURTES POUR LES INTÉRIMAIRES, MAIS DAVANTAGE DE DÉBOUCHÉS EN CDI

Actualités | publié le : 17.05.2011 | ÉLODIE SARFATI

Six mois après leur entrée dans l’intérim, 10 % des travailleurs temporaires avaient décroché un CDI ; ils étaient 16 % au bout d’un an, d’après l’étude “Regards croisés sur l’intérim” présentée le 12 mai par le Prisme, syndicat professionnel du secteur. Des chiffres en hausse par rapport à 2010 (12 % des intérimaires étaient en CDI au bout d’un an), mais qui n’ont pas rattrapé le niveau de 2008 (22 %). En revanche, la part des intérimaires en CDD au bout d’un an atteint le chiffre “historique” de 13 %.

Ces résultats démontrent, pour le Prisme, que l’intérim est un « tremplin vers l’emploi durable », même si les ouvriers bénéficient moins de cette transformation que les autres catégories socioprofessionnelles. Et 19 % des intérimaires recrutés en mars 2010 étaient au chômage en mars 2011 – un taux en forte baisse par rapport à 2010 (25 %).

Reprise de l’emploi

Ces tendances reflètent la reprise de l’emploi intérimaire constatée par ailleurs. D’après les chiffres de Pôle emploi publiés la semaine dernière, celui-ci a continué à progresser en mars (+ 0,6 % en un mois et + 14,3 % en un an).

Mais une autre étude de l’organisme public montre que la durée moyenne des missions s’est réduite depuis 2008 pour atteindre 8,7 jours en 2010. L’an dernier, 81,5 % des missions ont duré moins de deux semaines. Des chiffres que relativise François Roux, président du Prisme. Il souligne que la période d’emploi des intérimaires (le cumul des missions) était de 2,4 mois en moyenne en 2009. Dans l’étude “Regards croisés”, plus de 50 % des intérimaires déclarent avoir travaillé en intérim plus de sept mois sur l’année écoulée, et 29 % constatent un raccourcissement des périodes d’intermissions.

Enfin, plus de 90 % des intérimaires ont une bonne opinion de l’intérim et affirment se satisfaire de cette forme d’emploi : seuls 3 % sont intérimaires par défaut, en raison du contexte économique, alors qu’ils étaient 15 % l’an dernier. Ils y voient un moyen efficace pour acquérir une expérience professionnelle, se former ou trouver un emploi.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI