Face au paradoxe du marché de la formation professionnelle (lire note ci-dessous), la Fédération de la formation professionnelle (FFP) a décidé d’impulser un mouvement de rapprochement de ses membres. « L’idée est venue de plusieurs adhérents qui souhaitaient nourrir des partenariats et se réunir », précise Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la FFP. Un souhait confirmé par une récente étude de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la branche des organismes de formation privés. Les prestataires interrogés témoignent de « l’importance stratégique de nouer des partenariats », notamment pour atteindre la taille critique permettant de répondre aux appels d’offres publics, et de la nécessité de « réduire leur nombre » pour « répondre aux besoins des commanditaires ».
« Un groupe de travail “mariage” a permis par le passé d’aider les organismes à formaliser des partenariats. Le site de la FFP met à leur disposition des modèles et des outils d’accompagnement pour ces démarches. Mais nos adhérents éprouvaient le besoin de créer un réseau. C’est chose faite avec le club Galilée qui vient de débuter ses activités », poursuit Marie-Christine Soroko. Une quarantaine d’adhérents l’ont rejoint à ce jour, soit un dixième des organismes relevant de la FFP. Les projets de partenariats ne sont pas uniquement commerciaux, ils concernent aussi l’ingénierie pédagogique, la recherche et les ressources humaines. Deux prestataires peuvent ainsi se partager un même formateur expert ou une même certification inscrite au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles).
Le marché de la formation continue est double. Comme l’indique l’annexe formation du PLF 2011, il est à la fois très atomisé en termes de nombre de prestataires (50 328 établissements ont réalisé des actions de formation continue en 2008, dont seulement 14 545 à titre principal), et très concentré en termes de chiffre d’affaires (49 % des prestataires ont un chiffre d’affaires inférieur à 75 000 euros ; et seuls 3 % des organismes ont un chiffre d’affaires supérieur à 3 millions d’euros).
