Avec une moyenne d’âge qui avoisine les 32 ans, IDTGV, 70 salariés, se confronte quotidiennement aux aspirations de la fameuse génération Y. Son rapport plus critique à l’autorité interroge les pratiques de management. « Les jeunes sont assez autonomes et plus exigeants avec leur supérieur hiérarchique, remarque Maria Harti, la directrice générale. Ils n’envisagent pas les relations professionnelles d’un strict point de vue vertical. A leurs yeux, les managers doivent faire la preuve de leurs compétences pour gagner en légitimité. Ils attendent aussi que leur entreprise leur permette d’apprendre. » Pour répondre à ces aspirations, IDTGV s’efforce de donner à la jeunesse des idées d’avance, pour plagier son slogan publicitaire.

Limité par sa taille de PME, ID TGV mise sur le développement des compétences et l’ambiance au travail, faute de pouvoir proposer de véritables perspectives d’évolution. « Les salariés suivent tous une formation par an, explique Frédéric Briard, directeur administratif et financier, par ailleurs en charge des RH. Nous avons mis en place un livret de formation pour structurer nos pratiques. Nous proposons aussi un coaching pendant un an aux managers un peu jeunes dans leur fonction, pour les aider dans le management d’équipe, par exemple. »

IDTGV a aussi installé un baby-foot et une console Wii, manière d’instaurer une ambiance faussement ludique, qui rappelle les grandes heures des start-up des années 2000. « Ils peuvent en profiter pour se détendre lors de leur pause, ces moments de convivialité créent du lien », se défend Maria Harti.

Un baromètre réalisé l’année dernière, auquel ont répondu 75 % des salariés, a révélé que la plupart étaient satisfaits de leur relation avec leur manager, de pouvoir concilier vie privée et vie professionnelle.

Ils jugent leur niveau de stress acceptable, apprécient le développement de leurs compétences. A l’inverse, ils considèrent qu’ils ne sont pas assez impliqués dans les décisions stratégiques et jugent insuffisante la communication interne. D’où l’idée de créer un intranet, avec une sorte de bourse à l’emploi. « Ils ont grandi avec Internet. Ils sont plus exigeants en termes de transparence de l’information sur les salaires, les augmentations accordées, l’organigramme, etc., continue Maria Harti. Ils ont aussi besoin que leur travail soit reconnu et considèrent normal d’être consultés sur la stratégie à suivre. Du coup, nous menons une réflexion ensemble sur les formes de reconnaissance, ce que l’entreprise peut leur donner, ou pas. »

• Activité : transport de voyageurs.

• Effectif : 70 salariés.

• Chiffre d’affaires : 200 millions d’euros en 2010.