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LE SECTEUR PORTUAIRE SIGNE DES ACCORDS SUR LA PÉNIBILITÉ ET LES DÉPARTS ANTICIPÉS

Actualités | publié le : 10.05.2011 | LYDIE COLDERS

Conformément à deux accords signés en avril, certains salariés du secteur portuaire pourront partir à la retraite jusqu’à trois ans avant l’âge légal.

La Fédération nationale des ports et docks de la CGT a choisi la date symbolique du 4 mai, jour du début du transfert de salariés de la manutention portuaire vers le secteur privé, conformément à la réforme souhaitée par le gouvernement, pour annoncer la signature de deux accords conclus mi-avril sur la pénibilité et les cessations anticipées d’activité des travailleurs portuaires. La loi du 4 juillet 2008 sur la réforme portuaire organise le passage des activités de maintenance portuaire au secteur privé, dans l’objectif de redynamiser l’économie des ports français face à la concurrence européenne. Après les grèves de cet hiver initiées par la CGT, un premier projet d’accord sur la pénibilité avait été négocié avec les fédérations patronales des ports et de la maintenance industrielle maritime le 14 février 2011. Mais le gouvernement avait demandé aux syndicats de revoir leur copie pour trouver une solution de financement à ces mesures et pour restreindre la liste des métiers exposés à la pénibilité. C’est désormais chose faite.

Une vingtaine de professions concernées

La CGT des ports et docks qualifie ces accords d’avancée « historique » : le syndicat a obtenu la possibilité de départs anticipés jusqu’à trois ans avant l’âge légal de départ à la retraite pour une vingtaine de professions soumises à la pénibilité des horaires décalés (dockers, grutiers, lamaneurs…). Environ 6 500 salariés sont concernés.

Le financement de ces départs anticipés sera assuré par les employeurs publics (ou privés pour les activités d’exploitation et de maintenance dans les ports) sur la base de l’allocation de cessation anticipée d’activité pour les travailleurs de l’amiante (Acaata). Soit 65 % du salaire pour une rémunération correspondant à un plafond de la sécurité sociale, et 50 % pour les salaires compris entre une et deux fois ce plafond. Les salariés du secteur portuaire et de la manutention contribueront à financer ces dispositifs, mais a minima (0,1 % de leur salaire mensuel).

Auteur

  • LYDIE COLDERS