Le National labor relations board (NLRB), l’organisme fédéral américain en charge des relations de travail entre employeurs et salariés, a enregistré la semaine dernière les plaintes syndicales contre Sodexo. L’organisme estime, après enquête, que les allégations d’atteintes aux droits syndicaux sont recevables et suffisamment étayées. Le syndicat international des employés de service (SEIU) accuse notamment Sodexo d’avoir espionné et menacé les salariés ayant une activité syndicale dans les universités de Tulane et Loyola en 2010.
Des salariés favorables au syndicat y auraient aussi été interrogés en présence de responsables de Sodexo. D’autres auraient été retenus contre leur gré ou expulsés des campus. Des syndicats de sept pays, dont la France, revendiquent la signature d’un accord-cadre mondial, dont la négociation patine, pour garantir la liberté syndicale et le droit à la négociation collective chez Sodexo dans tous les pays. Des représentants syndicaux étaient intervenus en ce sens lors de l’assemblée générale du groupe à Paris en janvier 2011.
Sodexo, qui se présente comme le leader mondial des solutions de qualité de vie au quotidien, accuse la SEIU de « dénigrement » et de chercher à s’imposer comme syndicat exclusif aux États-Unis (lire Entreprise & Carrières n° 1025). Le groupe a récemment porté plainte contre la SEIU. L’UITA (Fédération internationale des salariés de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie) a condamné cette initiative lancée « sur la base d’une loi conçue à l’origine pour lutter contre le crime organisé ».
