Signé le 3 mai à Toulouse par les organisations syndicales et la direction, l’accord salarial d’Airbus instaure une augmentation équivalente à 3 % de la masse salariale pour les 20 000 salariés de l’avionneur en France. Cette « bonne nouvelle », saluée par Thierry Baril, directeur des ressources humaines, se traduit pour les non-cadres par une revalorisation générale de 1,4 %, rétroactive au 1^er janvier, et des augmentations individuelles de 1,6 % de la masse salariale. Pour les cadres, les majorations, toutes individuelles, représentent 3 % de la masse salariale. Fait inédit, si FO (majoritaire) et la CFTC ont signé les parties concernant les cadres et les non-cadres, la CGT a uniquement avalisé les dispositifs pour les cadres, la CFE-CGC n’a, quant à elle, accepté que le texte sur les non-cadres.

L’accord, qui prévoit une clause de rattrapage de l’inflation en fin d’année, inclut aussi une prime de 800 euros octroyée à tous les salariés. Selon le DRH, cité par l’AFP, ce geste anticipe la prime contre dividendes décidée par le gouvernement. EADS, maison mère d’Airbus, vient d’ailleurs d’annoncer un versement de dividendes à ses actionnaires cette année. De leur côté, les syndicats d’Airbus y voient surtout une disposition destinée à compenser la maigreur de l’intéressement (531 euros) et de la participation (100 euros en moyenne).

« Nous avions négocié cette prime avant l’annonce du projet gouvernemental, précise Julien Talavan, délégué FO. Raison pour laquelle nous n’avons pas souhaité que l’accord salarial fasse référence au futur dispositif. Si EADS distribue la prime liée aux dividendes, nous demanderons donc à ce que les salariés d’Airbus en bénéficient », prévient-il.