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APRÈS UN CANCER, LE RETOUR AU TRAVAIL EST DIFFICILE

Actualités | publié le : 03.05.2011 | V. L.

Chaque année, en France, près de 350 000 personnes sont touchées par un cancer, et 100 000 d’entre elles travaillent, selon l’Institut Curie. Or, d’après un sondage* publié le 28 avril par cet organisme et réalisé par Viavoice, 43 % des Français interrogés considèrent que « la réinsertion dans le monde du travail est la principale difficulté des personnes ayant été traitées pour un cancer ». Difficultés étayées par une étude** sur la répercussion du cancer dans la vie professionnelle, réalisée par Monique Sevellec, psychosociologue, et le Dr Bernard Asselain, chef du service de biostatistiques à l’Institut Curie, sous l’égide de l’INCa, avec des médecins du travail.

Selon cette dernière étude, 79 % des salariés ont repris leur activité dans les deux ans suivant le diagnostic. Mais, entre autres troubles, 61 % se déclarent plus fatigables qu’avant. Le temps partiel est une solution proposée à la moitié des personnes, mais « il n’est pas accompagné d’un réel allégement de la charge de travail », souligne Monique Sevellec. Environ 20 % des salariés disent avoir été pénalisés dans leur emploi du fait de leur maladie.

S’inspirer de l’étranger

En outre, le retour au travail est mal anticipé. Dès 2012, le plan cancer prévoit à cet égard la formalisation des consultations de l’après-cancer. Bernard Asselain suggère de s’inspirer d’exemples étrangers : en Allemagne, le salarié conserve pendant quelque temps le statut de malade, ce qui permet d’adapter horaires et charge de travail.

* Auprès d’un échantillon représentatif de plus de 1 000 personnes.

** 402 salariés d’Ile-de-France ayant eu un cancer ont été interrogés.

Auteur

  • V. L.