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ALTERNANCE : CINQUANTE BRANCHES EN ORDRE DE MARCHE

Actualités | publié le : 03.05.2011 | VALÉRIE GRASSET MOREL

L’objectif de Nicolas Sarkozy d’atteindre 800 000 alternants en 2015 ne pourra être réalisé qu’avec l’appui des branches professionnelles. C’est pour cela que, le 27 avril 2011, Nadine Morano, ministre chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, a battu le rappel pour les convaincre de développer cette forme d’insertion des jeunes. En présence de Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, elle a ainsi réuni cinquante branches représentant les métiers d’avenir, au sens de la Dares et du Centre d’analyse stratégique dans leur rapport intitulé “Les métiers en 2015” (janvier 2007), déjà mobilisées en faveur de l’alternance et qui s’engagent à faire davantage.

Accord-cadre par branche

Désignés comme les bons élèves de l’alternance, l’UIC (Union des industries chimiques) et l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) ont ouvert cette réunion de mobilisation, au cours de laquelle chaque branche a pu détailler ses efforts actuels en faveur de l’apprentissage, du contrat de professionnalisation, du tutorat et de l’accueil des jeunes, ainsi que ses perspectives d’avenir.

« Nous allons à présent travailler à la mise en forme de ces premières propositions pour permettre une signature d’engagements cadres, par branche, d’ici à l’été », a précisé Nadine Morano. Ces engagements fixeront des objectifs quantitatifs et qualitatifs « tels qu’ils auront été voulus par les partenaires sociaux ». Aux cinquante branches présentes, elle a déclaré : « Vous êtes en ordre de marche pour impulser un vrai développement de l’alternance. »

10 % à 15 % d’engagements supplémentaires

L’UIC s’engage à doubler le nombre de ses apprentis (soit 4 000) d’ici à 2015. L’UIMM souhaite atteindre 40 000 contrats en alternance fin 2012. Les industries alimentaires s’engagent à augmenter de 10 % sur trois ans l’alternance (soit 3 000 contrats) via un plan de développement de la professionnalisation qui prévoit également la promotion et le financement du tutorat (2 700 tuteurs sur trois ans). Les entreprises du paysage ne sont pas en reste, avec un engagement quantitatif de 10 % d’alternants par an, soit 7 000 apprentis. Quant aux professions libérales, elles ambitionnent d’augmenter de 15 % le nombre de contrats de professionnalisation.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET MOREL