Avec la Citroën DS5, sa nouvelle berline premium, le groupe PSA a réservé une exclusivité mondiale au salon de l’automobile chinois de Shanghai, qui ferme ses portes le 28 avril. A l’évidence, le marché de ce pays-continent vaut bien cet honneur. Mais l’événement servira aussi la notoriété du groupe auprès des jeunes talents chinois que le constructeur courtise avidement.

Au-delà de PSA, le cas chinois illustre la “guerre des talents” à laquelle se livrent les recruteurs et DRH des multinationales. Crise économique ou pas, “attirer et retenir les talents” reste dans le tiercé des priorités RH. Car l’enjeu est mondial : les entreprises du CAC40 réalisent plus des deux tiers de leur chiffre d’affaires à l’étranger et souvent plus de la moitié hors Europe. Où elles trouvent des marchés en croissance mais ne bénéficient pas de la reconnaissance acquise dans leur berceau historique.

Après avoir marketé leurs politiques sociales, des entreprises comme PSA, Total ou Schneider Electric en font désormais un produit d’export, adaptant des campagnes internationales aux marchés de l’emploi locaux. Message global, recrutement local : après le marketing produit, dans les années 80-90, ce sont donc les RH qui apprennent à parler « glocal ».

Mais attention : dans une société de l’information nourrie par le Web 2.0, le discours doit refléter la réalité, préviennent les experts. L’image employeur s’élabore aussi avec de bonnes pratiques, et avec le temps.