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Les pratiques

Becton Dickinson mène une politique du handicap globale et spécifique

Les pratiques | publié le : 19.04.2011 | FLORENCE ROUX

A Grenoble, l’entreprise médicale Becton Dickinson recrute des personnes handicapées, en partenariat avec le milieu protégé. Accords à l’appui.

Chez le spécialiste des technologies médicales Becton Dickinson (BD), à Grenoble, le coordinateur de la mission handicap va changer, mais pas son poste : 3344. « Les managers le connaissent bien et nous sollicitent de plus en plus », se félicite Jean-Louis Delbes, qui prend sa retraite et quitte la fonction qu’il a inaugurée en 2003. Valérie Vial, qui lui succède, ajoute que « le coordinateur, à plein temps, est au cœur d’une politique très globale ». Avec 4,21 % de salariés handicapés (70 personnes sur quelque 1 750), Becton Dickinson a signé depuis 2003 trois accords qui misent autant sur le recrutement et le maintien dans l’emploi de personnes handicapées que sur un partenariat étoffé avec le secteur protégé.

Equipement de salles et formation

Trois fois par semaine, une équipe de l’Esat Sainte-Agnès assure ainsi l’entretien des espaces extérieurs de l’entreprise. Cette dernière accueille aussi à plein temps une employée de bureau en fauteuil, détachée de l’Esat Esthi, sous-traitant en reprographie. Chez son autre prestataire, Pharmadis, spécialisé dans le conditionnement médical, Becton Dickinson a équipé certaines salles et formé des salariés au contrôle des produits. Enfin, dans le cadre d’Opticat, réseau d’entreprises adaptées, la société accueille en stage ou en immersion des personnes qui veulent quitter le secteur protégé.

Commission santé de suivi

En matière de recrutement, Becton Dickinson collabore avec Exéco-38, Ohé Prométhée, l’Apec ou le Medef. L’entreprise ne pratique pas la discrimination positive, « mais elle met tout en œuvre, selon Jean-Louis Delbes, pour adapter un poste dès qu’un candidat handicapé est recruté ». L’accompagnement du tuteur, automatique pour toute nouvelle recrue, peut être prolongé. Le salarié handicapé rencontre aussi systématiquement le médecin du travail, parfois l’ergonome de l’entreprise et, le plus souvent, la commission santé de suivi créée en 2005 pour résoudre tous les problèmes liés au handicap.

Cette commission réunit, autour de la personne handicapée, le médecin du travail, le coordinateur de la mission, l’ergonome, le manager, l’assistante sociale, un élu du CHSCT et un délégué du personnel, voire un psychologue du travail. Elle peut aussi être activée dans des cas d’inadaptation à un poste. Le maintien dans l’emploi est un volet important de la politique handicap de Becton Dickinson, qui assure le reclassement de 97 % des personnes inadaptées.

Convention inaptitude

En 2010, en parallèle à son dernier accord handicap, l’entreprise a signé avec ses partenaires sociaux une convention sur l’inaptitude. Celle-ci l’engage à prendre en compte les situations en deçà des 10 % d’IPP, en analysant mieux l’inadaptation au poste de travail et en se donnant plus du mois légal pour reclasser une personne. Toujours en 2010, Becton Dickinson a signé une convention avec les écoles supérieures grenobloises (ESC, IAE…) pour l’accueil d’étudiants handicapés. Quatre d’entre eux ont fait un stage à BD.

Auteur

  • FLORENCE ROUX