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Les pratiques

Annecy 2018 promet des jeux et de l’emploi

Les pratiques | publié le : 19.04.2011 | LAURENT POILLOT

Le comité de candidature aux Jeux Olympiques a fait signer une charte sociale à 26 entreprises et fédérations professionnelles pour favoriser l’emploi des publics prioritaires. Un dispositif pour le moment virtuel.

« Quand on aura les Jeux et le surplus d’activité associé, on s’imposera de recruter au maximum parmi les publics en insertion et les personnes handicapées. Pour l’instant, nous n’en avons pas, ni en back office commercial, ni dans nos équipes de chantier. » Sans attendre la désignation de la ville organisatrice des JO d’hiver 2018, le 6 juillet prochain, Eric Laborde, pdg de Soleil en Tête, a déjà identifié une poignée de postes possibles en vente et pose d’équipements d’énergie renouvelable, parmi son jeune réseau de franchise (200 personnes, 25 millions d’euros de chiffre d’affaires). Il fait partie des premiers signataires de la charte sociale “Jouons ensemble pour l’emploi”, que le comité de candidature d’Annecy 2018 a produit devant le CIO.

Dix engagements

Cette charte a été rédigée et portée durant sept mois par la RRH d’Arbonis (groupe Vinci), Marine Vaillant, qui a été spécialement détachée auprès du comité de candidature. « Nous avons obtenu la signature de 26 fédérations professionnelles et entreprises et de 11 institutionnels de l’emploi », indique-t-elle, citant notamment Pôle emploi, les missions locales et les entreprises d’insertion. L’Agefiph, l’Adapt, les maisons de l’emploi et les Geiq sont aussi dans la boucle. Tous ces partenaires ont souscrit à 10 engagements, dont 5 concernent le recrutement et la formation de publics prioritaires (chômeurs de longue durée, handicapés, jeunes sans qualification, etc.), et 5 le recours aux partenariats entre branches, prescripteurs de l’emploi-formation et structures spécialisée. Les libellés tombent sous le sens : faire connaître ses offres, sensibiliser son personnel aux emplois d’insertion et à l’égalité des chances, se faire accompagner, former les nouveaux, organiser le tutorat…

En attendant la décision du CIO, personne ne sait encore qui supervisera le sourcing, ni les mises en relation, ni les accompagnements. En fait, aucun chiffrage des perspectives d’emploi n’a été fait. Au comité de candidature, Laurent Bagnis n’avance qu’un effectif global de « 40 000 personnes mobilisées au moment fort des Jeux ». Il serait question de créer une plate-forme de services.

Grandes entreprises et sous-traitants

Mais, en l’absence d’un coordinateur déjà connu, les locomotives pressenties seront les grandes entreprises, qui tireront du même coup leurs sous-traitants. A l’image de Vinci, qui a toute la panoplie des dispositifs mobilisables : « Nous sommes présents dans les Geiq du BTP, nous avons notre propre structure d’insertion et de maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés et bientôt un outil d’insertion professionnelle propre au groupe », détaille Xavier Albouy, directeur régional de Vinci Energies. Des dispositifs inspirés par le poids croissant des clauses sociales dans les marchés publics.

Auteur

  • LAURENT POILLOT