Une étude récente vient à nouveau confirmer que les PME sous-traitantes ont payé le plus lourd tribut à la crise en termes d’emplois. Un constat qui s’ajoute à celui de la Dares en février dernier, alarmant mais pas nouveau, sur les conditions de travail des salariés en sous-traitance. L’amélioration des pratiques des donneurs d’ordres, pourtant sensibilisés et contraints par la loi à se préoccuper de leur responsabilité sociale, avance lentement.

Plusieurs initiatives montrent cependant que les grands industriels sont sur la bonne voie. Notamment, un comité de suivi composé de grands groupes et de PME devrait bientôt se mettre en place pour évaluer la qualité des relations clients-fournisseurs à partir d’indicateurs chiffrés. Par ailleurs, des entreprises ont signé une charte initiée par les acheteurs, dans laquelle elles s’engagent à développer les bonnes pratiques et à avoir recours à la médiation en cas de conflit. Enfin, un référentiel permettra de vérifier la satisfaction des sous-traitants vis-à-vis de leurs donneurs d’ordres.

Dans cette relation d’interdépendance, la performance des uns est forcément liée à celle des autres. D’où la nécessité d’une relation partenariale et durable, en aidant par exemple les PME à maintenir leurs compétences, voire à les faire progresser. Délocaliser la production ou faire baisser les coûts ne sont pas toujours les meilleurs choix. Car l’irresponsabilité peut finalement coûter plus cher que l’engagement en RSE.