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Les pratiques

Le Pôle économique Saint-Charles se lance dans une GPEC territoriale

Les pratiques | publié le : 12.04.2011 | SOLANGE DE FRÉMINVILLE

L’association qui fédère la multitude d’entreprises commerciales et logistiques du Marché Saint-Charles, à Perpignan, a défini un plan d’actions pour 2011-2012. L’enjeu : monter en compétences pour faire face aux mutations.

Pourquoi une GPEC collective ? « L’objectif est de faire coller le développement du territoire et celui de chaque entreprise », selon Walter Soubirant, directeur du Pôle économique Saint-Charles. Cette association, qui fédère 400 entreprises sur les 560 que compte le Marché Saint-Charles, à Perpignan, a signé en septembre 2009 un engagement de développement de l’emploi et des compétences (Edec) avec l’Etat, les unions patronales et Opcalia. C’est dans ce cadre qu’a été menée une étude approfondie, bouclée en septembre 2010, pour faire le lien entre les besoins des entreprises et le développement du site dans son ensemble.

9 000 emplois dans deux filières

L’enjeu est de taille : premier centre européen d’éclatement des fruits et légumes, le Marché Saint-Charles regroupe 9 000 emplois au sein de deux filières principales : le commerce de gros international, la logistique et le transport. Or ce pôle économique est en pleine mutation. Jusqu’ici spécialiste de l’import des fruits et légumes venus du sud, Saint-Charles se développe à l’export et tente de capter des flux de marchandises, notamment industriels, en provenance du nord. Le doublement de la capacité de la plate-forme de transports combinés (rail-route) et le projet de “cluster logistique” avec le port de Barcelone pourraient accélérer ces évolutions.

D’où la nécessité d’adapter et de renforcer les compétences des salariés. Selon l’étude, confiée à CRP Consulting, le personnel des entrepôts, qui représente 34 % des emplois, cumule un faible niveau de qualification avec des conditions de travail précaires, en raison du rythme saisonnier et du recours à l’intérim. Les commerciaux, soit 20 % des effectifs, manquent de compétences à l’export et maîtrisent mieux l’espagnol que l’anglais.

Les premiers jalons d’une action collective ont été posés. Depuis 2006, une convention signée avec Opcalia (aidée par le FSE) a permis de financer des formations collectives chaque année, avec une prise en charge à hauteur de 80 % pour les adhérents et de 60 % pour les autres. Environ 20 % des adhérents y ont inscrit leurs salariés.

Désormais, les partenaires réunis dans le cadre de l’Edec veulent passer à la vitesse supérieure.

Chargé de mission RH

Premier axe du plan d’actions : créer au sein du Pôle économique Saint-Charles un poste de chargé de mission dédié aux ressources humaines et réunir un club de dirigeants avec les principaux acteurs locaux dans le domaine de l’emploi, pour metre en œuvre la GPEC.

Deuxième axe : « La part du personnel d’entrepôt étant aussi importante dans la logistique que dans le commerce de gros, l’idée est de mutualiser ces emplois pour que les saisonniers aient du travail toute l’année », selon Anne-Marie Gayral, de CRP Consulting, qui évoque un projet de groupement d’employeurs. Troisième axe : mettre en place des plans de formation collectifs adaptés aux nouveaux besoins en compétences.

Enfin, la volonté est d’attirer des candidats plus qualifiés en se rapprochant des universités, des écoles de logistique et de commerce et des centres de recherche.

Auteur

  • SOLANGE DE FRÉMINVILLE