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Le diplôme demeure un rempart contre le chômage

L’actualité | publié le : 12.04.2011 | ÉLODIE SARFATI

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Le diplôme demeure un rempart contre le chômage

Crédit photo ÉLODIE SARFATI

Si la crise a affecté l’accès à l’emploi de l’ensemble des jeunes sortis du système scolaire en 2007, elle a surtout renforcé les inégalités entre diplômés et non-diplômés.

Arrivés sur un marché du travail favorable, les 739 000 jeunes sortis du système scolaire en 2007 ont subi de plein fouet le retournement conjoncturel l’année suivante. Avec quelles conséquences sur leur insertion professionnelle ? C’est ce qu’a étudié le Céreq, dans son enquête “Génération” réalisée en 2010 et dévoilée le 7 avril.

De fortes disparités

Les résultats sont plus nuancés qu’on aurait pu le penser. Certes, l’accès à l’emploi s’est dégradé par rapport à la génération précédente (voir graphique). Mais de fortes disparités existent. Trois ans après leur sortie du système scolaire, seuls 49 % des non-diplômés travaillent, et 32 % déclarent être au chômage. Pour les non-diplômés de la “génération 2004” (interrogée en 2007), ces taux étaient respectivement de 56 % et 28 %. Par ailleurs, ces jeunes (18 % des sortants du système scolaire) paient le plus lourd tribut à la crise. Car les diplômés du secondaire (CAP, BEP, bac) sont à 70 % en emploi (contre 74 % pour la cohorte étudiée en 2007).

Et à l’autre bout du spectre, les diplômés de l’enseignement supérieur s’en sortent à peine moins bien que la génération 2004, avec un taux d’emploi de 85 % (contre 87 %). Mieux : la qualité de leur emploi n’a pas été affectée par la crise, souligne le Céreq, puisqu’ils sont plus souvent en CDI après trois ans (72 % contre 70 % de la génération précédente) et que leur salaire médian est plus élevé : 1 630 euros net (contre 1 530 euros). Pour les non-diplômés et les diplômés du secondaire, ces indicateurs se dégradent (pour l’accès au CDI) ou stagnent (pour le salaire).

Le diplôme est donc plus que jamais « un atout gagnant » martèle le Céreq. De même que l’apprentissage, dont les effets bénéfiques sur l’insertion sont clairement identifiés. Comme pour la génération précédente, le taux d’emploi des ex-apprentis – sortants du secondaire et non-diplômés (qui n’ont donc pas mené à bout leur période d’apprentissage) – est d’environ 10 points supérieur à celui des jeunes ayant suivi un cursus classique.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI