Nadine Morano, ministre de la Formation professionnelle, a rassemblé le 29 mars tous ceux qui œuvrent dans la lutte contre l’illettrisme des salariés en entreprise : ANLCI, Opca, organismes de formation… A cette occasion, une charte des bonnes pratiques a été signée entre l’ANLCI et 22 Opca (1), qui s’engagent à inscrire les actions de lutte contre l’illettrisme dans leurs priorités, à développer des outils de dépistage, à utiliser le “référentiel des compétences clés en situation professionnelle” de l’ANLCI pour développer des pratiques communes et transférables, et « surtout », a insisté la ministre, à évaluer l’impact des actions financées. En 2011, ces 22 Opca consacreront plus de 100 millions d’euros à ce type d’actions, notamment avec l’aide du FPSPP.

La ministre va également relancer cette année une enquête nationale sur l’illettrisme. C’est l’enquête précédente menée sur la période 2000-2005 qui avait traduit en chiffres l’étendue du fléau en France : 3,1 millions de Français sont en situation d’illettrisme, dont 1,8 million en emploi.

Pour aider les entreprises à s’engager dans cette lutte, « un document de responsabilisation » est mis à leur disposition sur les sites Internet du gouvernement et de l’ANLCI (2). Il comporte une série de questions-réponses permettant à un employeur de commencer à repérer des situations d’illettrisme. Par ailleurs, le site de l’ANLCI réunit pour la première fois en un même espace l’ensemble des outils qu’elle-même et ses partenaires ont réalisés : référentiel, films, liste de bonnes pratiques …

Enfin, un plan d’action commun de prévention et de lutte contre l’illettrisme dans l’emploi a été signé entre l’ANLCI et plusieurs associations de spécialistes des ressources humaines et pôles de formation (3), visant notamment à mener des « actions spécifiques de sensibilisation à destination des étudiants qui sont les dirigeants et les managers de demain ». Nadine Morano souhaite faire de la lutte contre l’illettrisme une grande cause nationale.