Les salariés et les DRH n’ont pas la même appréhension des réseaux sociaux. Tel est le principal enseignement de la seconde édition de l’enquête portant sur les stratégies des DRH face aux réseaux sociaux, commandée par l’ANDRH au cabinet Novamétrie et rendue publique ce 5 avril.

Cette enquête, qui confronte les réponses d’un échantillon de 122 DRH et de 1 000 salariés interrogés en février et mars, rappelle d’abord l’importance prise par ces outils : 75 % des salariés sont présents sur les réseaux sociaux externes personnels type Facebook, 37 % sur des réseaux professionnels comme Viadeo et 64 % sur des réseaux intranet.

Malgré cet engouement, les DRH semblent en retrait : 55 % répondent que leur entreprise n’a pas engagé de réflexion sur la question et seulement 9 % que leur politique en la matière est mature.

En outre, seuls1 19 % des DRH considèrent les réseaux sociaux comme des outils utiles pour le marketing, le développement commercial ou la stratégie, contre 58 % des salariés.

Par ailleurs, 52 % des DRH voient dans les réseaux sociaux un lieu de liberté et d’expression pour les salariés. Mais ces derniers, plus réalistes – et peut-être alertés par des affaires de salariés sanctionnés –, considèrent à 62 % que les réseaux sociaux ne sont pas un média d’expression libre.

Autre différence à signaler : pour les DRH, la part des réseaux sociaux dans le recrutement était de 5 % en 2010, alors que 13 % des salariés recherchaient un emploi par cet outil. « Il semble que les DRH n’aient pas encore pris toute la mesure de ce que sont les réseaux sociaux », conclut Christophe Excoffier, président de Novamétrie.