Le 22 mars, le ministère de l’Education nationale et McDonald’s France ont signé un accord-cadre portant sur la mise en œuvre de la validation des acquis de l’expérience. L’objectif est d’aboutir à 1 000 VAE d’ici à trois ans parmi le personnel d’équipier de base, soit en moyenne une par restaurant. Le diplôme visé est le certificat d’aptitude professionnelle d’agent polyvalent de restauration.

L’accord prévoit un accompagnement de 22 heures, réparties sur trois mois, et assurées par l’Education nationale (Dava, Greta…) sur l’ensemble du territoire. « Ces heures seront prises sur le temps de travail, affirme Hubert Mongon, DRH de McDonald’s. Cependant, l’expérience de VAE menée depuis 2009 auprès de 5 candidats montre qu’un accompagnement complémentaire par le directeur de restaurant, voire l’équipe, est souvent nécessaire durant six mois. »

Deux heures seront particulièrement consacrées au remplissage du “livret 1” de la VAE, qui doit réunir des preuves d’activité professionnelle et qui est souvent le moment le plus ardu pour les salariés.

L’accord prévoit également que les groupes de candidats à la VAE seront d’un maximum de 8, pour que l’accompagnement soit le plus personnalisé possible. Les jurys de validation auront lieu deux fois par an et par académie.

Financièrement, la réalisation de cette opération dépend d’une négociation encore à conclure avec l’Agefos-PME, Opca de la restauration rapide, afin que les heures d’accompagnement soient financées sur des fonds période de professionnalisation. Le principe, en tout cas, en serait déjà entériné.

A l’issue de la VAE, aucune augmentation de salaire ni promotion ne sont promises aux candidats mais, ajoute le DRH, « l’expérience montre que les salariés ayant réussi une VAE évoluent positivement et rapidement dans l’entreprise ».

McDonald’s expérimente la VAE depuis 2004 auprès de sa population de directeurs de restaurant : 123 d’entre eux ont obtenu un diplôme à ce jour, soit « un taux de réussite de 96 % », se réjouit Hubert Mongon.