Le 21 mars, l’Anact a publié les résultats d’une enquête menée dans le cadre de la campagne européenne “Mieux vivre au travail” : 431 entreprises françaises ont répondu au questionnaire, sur 1 836 entreprises européennes au total. La moitié des sondées déclarent que la prévention du stress et des risques psychosociaux (RPS) fait partie de la politique générale de santé au travail, mais 82 % n’ont pas défini d’objectifs opérationnels en la matière.

Plus de la moitié des entreprises n’ont ni plan dédié ni intégration du sujet dans leur politique de santé-sécurité, et seulement 20 % ont défini un plan d’actions spécifique sur les RPS. L’Anact souligne toutefois qu’un tiers des entreprises montent des groupes de travail spécifiques ou mettent en place une fonction dédiée (25 %).

Parmi les entreprises qui ont engagé des programmes d’actions spécifiques, 55 % analysent régulièrement les facteurs de risques (organisation du travail, facteurs sociaux et individuels), 63 % ont établi un processus de détection et de soutien aux personnes en souffrance, et 49 % ont défini des indicateurs de suivi tels que l’absentéisme.

Les prises en charge des personnes en souffrance, telles que l’aménagement de poste et/ou de temps de travail ou la vigilance sur le retour à l’emploi, demeurent aujourd’hui peu développées, selon l’étude. Dans l’ensemble, la formation et la communication sur les RPS restent faibles (21 % et 23 %) et peu d’entreprises (14 %) ont mis en place aujourd’hui une évaluation a posteriori de leurs actions de prévention des RPS.

Ces résultats interviennent alors que, le 19 avril, le ministre du Travail Xavier Bertrand présentera un bilan qualitatif des accords d’entreprise sur les risques psychosociaux.