Anticiper : un verbe que les DRH ont le devoir de conjuguer dans de nombreuses circonstances. Et, lorsqu’il s’agit de prévoir les conséquences d’un PSE, les enjeux sont de taille. Parmi eux, la mise en œuvre des reclassements internes, exercice complexe qui comporte de nombreux risques de contentieux. Mais au-delà, cette obligation légale renvoie l’employeur à sa responsabilité sociale. Anticiper permet de limiter le nombre des licenciements, par exemple en détectant au plus tôt les possibilités de reclasser ceux qui ont perdu leur emploi.

Si les restructurations sont parfois inévitables, limiter la casse sociale est du ressort du DRH… pourvu qu’on lui en donne le temps et les moyens. Ce qui suppose une bonne dose de volontarisme : identifier les postes à pourvoir, maintenir les compétences clés, former ceux qui exerceront un nouveau métier, aider aux mobilités géographiques, accompagner dans le temps…

La réussite des mobilités internes non choisies dépend en effet de la capacité de l’entreprise à déployer des moyens adaptés. Car les salariés en reclassement sont fragilisés, surtout s’ils changent de métier ou de site. De la qualité d’écoute de leurs conseillers, RH ou pas, dépendra leur capacité à accepter un nouvel environnement.