Chez l’opérateur de transport, ce sont les pertes de compétences liées aux départs en retraite qui ont d’abord alimenté la réflexion autour du conseil interne. Créé début 2007, SNCF Conseil s’est finalement recentré sur la capitalisation des savoir-faire internes, avec un objectif de réduction des coûts de consulting. De fait, cette filiale intervient sur tout le périmètre des cabinets externes, « pour un coût globalement inférieur de 20 % », soutient son président Denis Losfelt.
La structure, forte de 55 collaborateurs, a opté pour une population mixte. Les agents SNCF y représentent 40 % des effectifs. « Ce sont des cadres de 30 à 55 ans dotés de compétences techniques affirmées ou plus généralistes, avec une grande capacité d’analyse et de synthèse », expose-t-il. Ils sont détachés pour une période de trois à cinq ans et formés sur un an aux bases du métier de consultant. En mission, ils interviennent aux côtés d’anciens de cabinets externes. Une complémentarité qui permet aux équipes de gagner en efficacité.
« Pour les cheminots, c’est l’occasion de se confronter à une autre culture. Mais aussi à un autre mode de management et de travail, moins formel que celui de la maison mère, plus ouvert et participatif », assure Laurent Hardy, consultant au sein de la structure. Perçu comme un tremplin, le passage au conseil a effectivement débouché, à ce jour, « sur de belles promotions au sein de l’établissement public. Mais pas systéma-tiquement », tempère Denis Losfelt.
