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La Journée de la femme a suscité une avalanche de propositions

L’actualité | publié le : 15.03.2011 | EMMANUEL FRANCK

Le 8 mars, plusieurs personnalités ou institutions ont fait part de leurs propositions pour parvenir à l’égalité professionnelle.

Congé paternité obligatoire, enrichissement du rapport de situation comparée, harmonisation des sanctions contre les discriminations pour grossesse, class action… L’imagination était au pouvoir le 8 mars pour faire avancer l’égalité professionnelle. A l’occasion de la Journée de la femme, les acteurs du monde du travail ont multiplié les propositions.

Celle de Laurence Parisot, présidente du Medef, d’instaurer un « congé paternité obligatoire, pour commencer moins long que celui de la mère », a suscité le plus de réactions. La CFDT a aussitôt répondu « Chiche ! », tandis que Xavier Bertrand, ministre du Travail, a indiqué qu’il était « prêt à discuter ».

De son côté, la Halde demande notamment que le rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes soit enrichi de l’évolution des écarts de salaires et qu’il débouche sur des objectifs à atteindre, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Pénalité financière

La haute autorité propose d’harmoniser les sanctions de la rupture de la période d’essai en raison d’une grossesse. Selon qu’on se situe sur le terrain de la discrimination ou de la protection de la grossesse, la sanction est soit la nullité du licenciement, soit la rupture abusive. La Halde propose que s’applique la nullité, plus protectrice.

Elle rappelle en outre qu’elle attend les décrets d’application de la pénalité financière à l’encontre des entreprises qui n’ont pas signé un accord ou un plan sur l’égalité professionnelle. Roselyne Bachelot, ministre de la Cohésion sociale, les a promis pour avril.

Enfin, de manière inattendue, Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi, une instance placée auprès du Premier ministre, s’est exprimée à titre personnel en faveur d’actions en nom collectif en matière d’égalité salariale et professionnelle. Elle part en effet du constat que « lorsqu’il y a tant de chômage, se plaindre n’est pas facile » si la plaignante est seule face à son employeur.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK