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Les pratiques

La SNCF reconvertit ses agents avec l’Afpa et les Greta

Les pratiques | publié le : 08.03.2011 | LYDIE COLDERS

Afin d’accompagner les reconversions de certains agents, la SNCF a fait appel à l’Afpa et aux Greta pour organiser des stages de remise à niveau. Cent cinquante agents sont à ce jour inscrits dans ce dispositif.

Confrontée à la disparition de certains métiers – qui touche en particulier les agents de maintenance de voirie –, la SNCF a impulsé un programme de formation avec l’Afpa et le réseau des Greta visant à reconvertir ces agents vers trois filières métiers en développement : la signalisation électrique, les métiers du service (contrôleurs, agents d’accueil) et ceux de l’informatique.

Cette convention avec les deux opérateurs publics, signée il y a un an et demi, permet ainsi à la SNCF, depuis le début 2010, de proposer des stages de remise à niveau (en électricité, relation clients, etc.) de 4 à 13 semaines à des agents faiblement qualifiés, afin que ces derniers acquièrent les prérequis nécessaires pour intégrer une formation métier longue dispensée en interne (celle de technicien de maintenance en signalisation électrique dure de quinze à dix-huit mois, par exemple).

Manque de flexibilité

« Nous n’avions pas la flexibilité nécessaire pour organiser de telles actions de remise à niveau, y compris pour de petits groupes, explique Frédéric Beurton, responsable de la GPEC territoriale à la SNCF. En revanche, l’Afpa et les Greta sont très bien outillés dans ce domaine. Ils sont aussi bien implantés en régions. Ce critère était fondamental : si certains agents sont prêts à changer de métier, ils souhaitent le plus souvent rester dans leur ville d’origine. »

La SNCF n’impose pas ces mobilités. Les agents qui suivent les stages ont volontairement entamé la démarche de reconversion. Après l’aval de leur hiérarchie, ils sont orientés vers l’une des cellules mobilité interne créées dans chaque région, où des conseillers les aident à affiner leur projet, à évaluer leurs compétences et leur prescrivent ou non une formation de remise à niveau.

L’organisation et l’animation pédagogique sont confiées aux agences de l’Afpa et des Greta. La formation alterne cours en centre et pratiques sur le terrain encadrées par un tuteur (trois semaines de terrain sur treize semaines de formation pour les métiers de la signalisation), dans l’établissement qui accueillera l’agent dans son futur métier. « C’est un facteur de motivation et un véritable investissement, puisqu’à l’issue du dispositif les agents ont un emploi à la clé », assure Frédéric Beurton.

Admission à la formation interne

En 2010, après des campagnes d’affichage et d’information organisées dans les cellules de mobilité interne, 150 agents ont suivi un stage de remise à niveau dans huit régions. A l’exception de quatre abandons, tous ont été admis à suivre la formation interne adéquate, selon les estimations de la SNCF. Une dizaine de stages ont été organisés par l’Afpa et les Greta, pour un coût de 400 000 euros financé sur le plan de formation de la SNCF.

Un démarrage en douceur, mais l’entreprise ne veut rien brusquer : « Nous nous donnons du temps pour faire vivre ce dispositif. Il a fallu vaincre certaines réticences : le réflexe naturel des managers reste souvent de recruter en externe plutôt que d’accompagner des reconversions internes », avoue Frédéric Beurton.

Fin 2011, la SNCF entend développer deux nouvelles formations de remise à niveau, concernant les métiers d’agents de maintenance des réseaux télécoms ou d’agent de surveillance générale, où seront proposés 400 postes.

Auteur

  • LYDIE COLDERS