Davantage de mixité dans les emplois : tel est le principal objectif de l’accord sur l’égalité hommes-femmes signé en février 2010 à la Fnac Relais, qui couvre les 3 900 salariés du réseau des magasins Fnac en province.

Dans ces entités, les femmes sont en effet surreprésentées (87 % des postes) dans les métiers des services clients (caissières, hôtesse d’accueil), « qui offrent le moins d’opportunités de progression professionnelle », souligne l’accord, alors que les hommes sont largement majoritaires dans les métiers du service après-vente (66 % des effectifs) ou dans la vente de produits hi-fi ou informatique (75 %), plus évolutifs.

Pour inverser la tendance, l’accord se fixe des quotas de recrutement dans chaque filière métier. D’ici à trois ans, la Fnac Relais compte ainsi embaucher 30 % minimum de femmes dans la vente de produits techniques et 20 % dans les métiers des services après-vente et de la logistique. A l’inverse, 25 % d’embauches masculines sont programmées dans les services clients d’ici à 2013.

Pour réussir ce pari ambitieux (la Fnac reconnaît que l’atteinte des objectifs « risque d’être difficile, au regard des candidatures reçues »), l’accord prévoit une représentation équilibrée des deux sexes dans ses campagnes de recrutement, et de jouer sur la mobilité interne, via des formations envisagées en priorité pour les femmes souhaitant s’orienter vers des métiers plus masculins.

Concernant la mobilité fonctionnelle, l’accord rappelle que l’appréciation des managers lors des entretiens annuels ne doit être influencée ni par le temps partiel (qui concerne 22,5 % des salariées) ni par une absence due à un congé lié à la parentalité.