C’est à l’unanimité que les 6 syndicats de Groupama, dont la CGT, ont signé le 28 février l’accord “qualité de vie au travail”. Une première pour le sixième assureur français, qui aura mis un an à peaufiner le texte : « Le sujet est sensible et nous ne voulions pas d’un accord cosmétique », explique la DRH Isabelle Calvez. Elle a toutefois pu s’appuyer sur les résultats positifs du baromètre d’opinion interne réalisé en 2010, attribuant une note globale bien-être de 6,5 sur 10 (6,1 pour la moyenne nationale, selon Ipsos).

L’accord concerne 28 000 salariés et 40 entreprises en France. Le document reprend la batterie des mesures classiques de lutte contre le stress et de prévention des risques psycho-sociaux (procédures d’alerte, formation, soutien psychologique…). Avec une particularité initiée par la CFDT, syndicat majoritaire : l’instauration d’une “commission de la qualité de vie au travail”.

Emanation du comité de groupe, cette instance de dialogue social accueille 24 élus du personnel et a un double rôle : suivre le déploiement de l’accord sur le terrain et examiner en amont et en aval tous les grands projets de réorganisation interne afin de pouvoir en discuter l’impact sur les conditions de travail. Elle se réunira au moins trois fois par an.

De plus, les syndicats ont obtenu une liste d’indicateurs de bien-être pertinents (turn-over, absentéisme…) repris de l’INRS. Enfin, le bilan consolidé des indicateurs au niveau groupe sera aussi établi pour chaque entreprise, « afin, souligne Laurent Nicolle, délégué syndical CFDT, que les collaborateurs puissent situer le score de leur entité au regard de l’ensemble ».