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Former « la bonne personne, au bon moment, au bon endroit »

Enquête | publié le : 08.03.2011 | VALERIE GRASSET-MOREL

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Former « la bonne personne, au bon moment, au bon endroit »

Crédit photo VALERIE GRASSET-MOREL

Pour la banque, le e-learning en complément du présentiel apporte de la souplesse et permet la formation juste à temps.

Le e-learning est en progression constante chez LCL : sur plus de 650 000 heures de formation dispensées en 2010, 46 000 l’ont été hors présentiel, soit 8 % du plan de formation de la banque. « En 2008, le e-learning représentait 4 % des formations, et seulement 2 % il y a cinq ans », précise Bernard Cuvillier, directeur de la formation. « Présentiel et e-learning sont complémentaires », insiste-t-il. Impossible aujourd’hui de les opposer, encore moins de les dissocier : « Pour nos modules thématiques (formations aux outils, produits bancaires et à la réglementation), le e-learning peut être utilisé en amont d’une formation en présentiel, dans le but de préparer les stagiaires aux fondamentaux de l’enseignement et d’homogénéiser le niveau de connaissances du groupe », explique Olivier Blanchard, responsable e-learning. Grâce au découpage des formations, les collaborateurs peuvent piocher dans le module qui répond à un besoin précis : « Par exemple, réviser la réglementation de l’épargne salariale avant de se rendre chez un client. »

Une réponse immédiate

Les 20 000 collaborateurs de LCL ont accès, depuis leur poste de travail, à “Form@tan” la plate-forme e-learning de la banque, qui leur propose en libre-service plus d’une centaine de formations à distance sur les 450 actions inscrites au catalogue. Le e-learning représente à la fois un gain de temps pour les salariés qui n’ont pas à traverser la France pour suivre une formation, et un service sur mesure pour des collaborateurs qui ont « plus facilement qu’avant le réflexe formation, puisqu’ils ont, à leur poste de travail, une réponse immédiate à leur besoin », observe Bernard Cuvillier, qui ajoute : « Le e-learning, c’est la bonne personne au bon moment, au bon endroit ! »

Le e-learning permet aussi de rendre “plus digestes” certains enseignements, comme “la structure juridique d’une société”, une thématique pour laquelle LCL a abandonné le présentiel au profit du e-learning. « Rendre l’environnement de l’apprentissage plus attrayant » fait partie des objectifs de la société grenobloise Symetrix, l’un des prestataires e-learning de LCL : « Optimiser les temps d’apprentissage, être capable de diagnostiquer les besoins et de s’adapter aux publics cibles, permettre d’évaluer en continu la formation relèvent de nos priorités », précise Vincent Dupin, directeur adjoint de Symetrix. LCL fait appel à trois ou quatre autres concepteurs de solutions e-learning. En tant que membre de la FBF (Fédération bancaire française), la banque a également recours aux modules e-learning conçus par le CFPB (Centre de formation de la profession bancaire) sur des questions interbancaires comme la lutte antiblanchiment. Et, en qualité de filiale du groupe Crédit agricole, LCL profite des prestations e-learning de son institut de formation, l’Ifcam.

Essor des classes virtuelles

S’il inquiète quelque peu les représentants du personnel, qui redoutent une désagrégation du lien social, le e-learning – dans une acception large – a de beaux jours devant lui à LCL. Les classes virtuelles et autres forums collaboratifs sont en effet en plein essor. Et dans tous les cas, le formateur, bien qu’à distance, est en chair et en os, ce n’est pas un avatar…

LCL

• Activité : banque.

• Effectif : 20 000 collaborateurs.

• Chiffre d’affaires 2009 : 5,8 milliards d’euros.

Auteur

  • VALERIE GRASSET-MOREL